Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 11]

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EICRONISATION DÉ LI HOUILLE

de-Gier et la plupart de celles qui entourent SaintEtienne , telles que Mions , Reveux , le Treuil, Bérard, Côte-Thiolière, Roche, etc.; c'est l'espèce dominante ; 2' comme houilles grasses et dures, celles du Gourdmarin, des Verchères et du Mouillon à Rive-de-Gier, la Malafolie, la cinquième couche de la Ricamarie , Grangette et Montsalson

à Saint-Étienne; 3° comme houilles sèches les diverses bâtardes et les Grandes-Flaches de Rive-de-

Gier, la Chana et Montrambert à Saintttienne. Noir de fumée. Les trois classes de houille se présentent sous ce rapport dans l'ordre suivant : houilles sèches, houilles grasses et dures, houilles grasses et ten-

dres. Dans tous les cas, pour en retirer le phis

possible de noir de fumée, il faut ne carboniser à la fois que de petites quantités de houille présentant une grande surface et donner extrêmement peu d'air. Les houilles sèches conviennent seulement quand on cherche à retirer de la houille le plus possible de noir de fumée sans tenir au coke, qui devient alors un produit accessoire: C'est ce qui a eu lieu 'dans ces dernières années à la fabrique. de Firminy. On se sert de petits fours demi-cylindriques, d'environ un mètre de diamètre sur deux _mètres de longue u r, communiquant avec des cham-

bres de dépôt. On fait six charges par 24 heures, chacune seulement de I 20 kilo. On obtient ainsi avec les meilleures houilles de ce genre 2;-pour

cent de noir, et seulement 25 pour cent d'un

coke tendre, menu et niai cuit, dont on a beaucoup de peine à se défaire à or,4o les i oo kilog., pare qu'il ne peut servir qu'au chauffage de la

SAINT-ÉT1EN NE.

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localité. Le noir se vendait, avant 1835, au moins 5o francs le quintal métrique ou les deux balles, non compris l'emballage qui coûte 12 francs. Ce prix, par suite de l'augmentation de production,

et surtout de la concurrence anglaise, est réduit aujourd'hui à 14 francs, en sorte qu'il n'est plus possible de traiter les houilles de cette manière. Les ho-uilles grasses et dures donnent moins de

noir que les précédentes, mais plus de coke

et de meilleure qualité. Les proportions de ces deux produits varient inversement avec la même houille, suivant la masse sur laquelle on opère, et suivant qu'on donne plus ou moins d'air. Le maximum de noir est ordinairement de ; mais au prix actuel de cette matière, le maximum de valeur des produits d'une houille de ce genre s'obtient en s'arrangeant de manière à avoir 55 à 58

pour cent de coke, qui est son maximum de rendement, et on a alors seulement 2-4 à pour cent de noir. Les houilles grasses et tendres ne conviennent pas à la fabrication du noir. Les houilles de ce genre de Mions, de Reveux, etc., si estimées sous d'autres rapports, et notamment pour la fabrica-

tion du coke, donnent au plus un millième de noir, et alors on a 58 à 6o pour cent de coke. Si on évite la formation de cette petite quantité de noir en augmentant d'un tiers la charge du four

et en donnant plus d'air, de manière à ne pas mettre plus de temps à carboniser, le produit en coke s'élève à 6o ou 64 pour celles qui sont trèspures, et même à 66 pour celles qui contiennent plus de cendres. Aussi on a renoncé à Mions à la production du noir de fumée dans la fabrication du coke. Les résultats doluxés à cet égard par