Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 8]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

CARBONISATION DE LA DOUILLE

A SAINT-ETIENNE.

comme les vannes d'écluses. Avant d'enfourner, on place sur l'axe de la sole une barre de fer cd coudée à son extrémité. Quand le coke est fait,

fournant, on obtient un coke en plus gros mor-

par des clavettes en a,b,b' , à la barre déjà posée, ainsi qu'a deux autres barres que l'on introduitalors dans le four au-dessus du lit de coke. Toutes ces barres sont réunies par des chaînes à un câble passant sur une poulie correspondant à chaque four, et ce câble est tiré par un manège à tambour.

sorbent le tiers de cette somme.

4

on introduit dans le four , par la porte posté..rieure , un cadre en fer a b 11, que l'on accroche

La sole étant inclinée de o,iS, le cadre en fer pOusse toute la fournée devant lui comme le ferait un râteau. Ce procédé donne une économie d'en-

viron un tiers sur la main-d'uvre lorsqu'on a

un assez grand nombre de fours pour occuper un cheval de cette manière. Le défournement se faisant plus vite, les fours se refroidissent moins.

C'est' un avantage très-grand pour des houilles telles que celles de Firmy, , que la chaleur de la sole a beaucoup de peine à embraser, tandis que pour les houilles de Saint-Étienne cela n'a pas lieu. La figure 4 représente un des fours de ce genre établis au Creusot, ainsi que le râble et les portes en fer. 3o fours,chargés chacun de 1.600 kil.

de houille ,. rendent 53 pour cent, et la main-

d'uvre revient à or,i i le quintal métrique, y compris leSnutils et les réparations. Dans les premiers temps on arrosait le coke à sa sortie des fours. Mais 'presque partout on y a renoncé par les raisons indiquées plus haut pour la carbonisation en plein air, excepté lorsqu'on est pressé de l'expédier. Dans quelques fabriques on trouve qu'en mouillant un peu la houille en l'en-

15

ceaux.

Les frais de main-d'oeuvre sont payés aux entrepreneurs, terme moyen, o',15 par Io° kil. , y compris l'entretien des outils et des fours qui ab-

Le rendement en coke est variable suivant la nature des houilles, et aussi suivant qu'on opère sur de plus ou moins grandes charges. Avec des houilles tendres de première qualité, telles que celles de Mions , de Reveux, -de Grangette, etc., on obtient 6o à 64 pour cent de coke à grandes charges.; avec des houilles dures moins collantes que les premières, on obtient seulement 55 à 58; avec des houilles contenant plus dé cendres, 0.11 va.

à 66 Mais pour la moyenne des houilles grasses de Saint-Étienne et de Rive-de-Gier, on ne doit compter que sur 6o à 62. II y a &ailleurs entre les divers cokes une trèsgrande différence, soit sous le rapport des cendres qu'ils contiennent et qui varient de 3 à 16 pour cent, soit relativement à la chaleur qu'ils développent, en sorte que le prix des cokes est ordinairement de i fr. à i,Bo-les i oo kiiogr., suivant qu'ils_ sont de seconde ou- de preinière qualité; cette différence de prix devient d'ailleurs beaucoup moins sensible pour les exportations.

LII. Comparaison des deux modes de fabrication.

Déchet. La méthode en plein air donne un déchet d'au moins moitié, tandis que dans l'autre

il n'est que d'environ deux cinquièmes. Il faut ajouter à cette différence, les pertes qu'on éprouve