Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 262]

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ANALYSES

DE SUBSiANCES PilINERALES.

creuset de platine couvert, elle a perdu 0,314 de son poids, et il s'est exhalé des vapeurs qui coloraient la flamme du charbon en violet ; le résidu contenait 0,25 de plombagine et de silice, 6,155 de protoxide de fer et o,3o i de peroxide. Comme la matière intacte ne renferme pas du tout de protOxide , il a dû se consommer une certaine quantité de charbon pendant la calcination, et il suit de là que la somme des poids de l'eau et du chlorure de fer s'élève réellement à moins de o,314Lo.rsque l'on fait bouillir dans de l'eau la matière

des boulets oxidés et qu'on la lave sur un filtre, il se dissout du chlorure de fer pendant longtemps, mais il n'est pas possible de séparer ce chlorure en

totalité de cette manière, et le résidu retient encore environ o,oi de chlore. Ce résidu ne perd plus que 0,195 de son poids par la calcination, et après qu'il a subi cette opération, il s'y trouve 0,23 de plombagine et de silice. Pour faire l'analyse complète de la matière, on l'a chauffée à l'ébullition dans une dissolution d'acide oxalique concentrée, on a fortement desséché le résidu, formé uniquement de plombagine et de silice et on l'a grillé ensuite afin de doser cha-

cune de ces substances; le résidu siliceux s'est dissout en totalité dans la potasse. Après cela on a précipité la liqueur oxalique par l'ammoniaque, on

fait bouillir pour la neutraliser, on y a

ajouté du nitrate d'argent qui a précipité tout le chlore et une partie de l'acide oxalique, et en faisant digérer le précipité dans de l'acide nitrique pur, tout l'oxalate s'est dissout et il n'est resté que

du chlorure d'argent. Enfin on a séparé l'excès d'argent contenu dans la dissolution, on a évaporé à sec, et en calcinant le résidu , on s'est

eltt.

assuré que la matière ne renfermait pas la plus petite trace d'alcali fixe. Le résultat de l'analyse a été ;

Peroxide de fer

Chlore Plombagine Silice

Eau ( par différence ).

.

0,467 0,049 0,130 0,100 0,254 1,000

Pour avoir exactement la proportion de l'eau, il faut ajouter, à la quantité calculée par diffé-

rence, la portion d'oxygène qui équivaut au chlore, en supposant, comme tout porte à le croire, que

c'est du perchlorure de fer que la matière renferme; 0,49 de chlore équivalant à .o,o t i d'oxygène, la proportion du perchlorure doit être de

o,o735, celle du peroxide o,4315 et celle de

l'eau 0,265. Ainsi la matière examinée est un oxichlorure hydraté très-basique, mélangé de plombagine et de silice gélatineuse. La proportion relative du fer métallique et de la plombagine étant de 327 à 13o ou de ioo à 4o environ, tandis qu'elle est de 100 à 3 terme moyen dans les fontes, on voit que les =i-1 du fer au moins ont dû être enlevés par la cause quelconque qui a produit l'altération des boulets; aussi la matière oxidée n'a-t-elle qu'une densité très-faible et même inférieure à celle de l'hydrate de fer natif. La cause de l'altération que la fonte éprouve peu à peu au fond de la mer, réside évidemment dans l'oxygène que l'eau enlève sans cesse à l'atmosphère. On sait que la fonte s'oxide rapidement lorsqu'on l'expose à l'action de l'air humide ou lorsqu'on la tient couverte d'eau pure dans un