Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 119]

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23E

EXPÉRIENCES SUR L'ÉCOULEMENT

DE L'EAU PAR LES DÉVERSOIRS.

seuil de chacun des dix points de la surface fluide correspondant à une des dix tiges. Ces élévations allaient en croissant à mesure qu'elles s'éloignaient

aux trois grands 'tableaux joints à son compte

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du déversoir; mais bientôt, à O'n,2 , ou o",3, ou om,4., l'accroissement devenait insensible, et ron avait la plus grande des élévations ou la charge proprement dite H. La plus Faite des élévations était l'épaisseur de lame fluide à son passage sur le seuil; étant retranchée de H, elle donnait la quantité h, dont la surface de l'eau s'était infléchie.

Durant le temps employé à ces déterminations, les fontainiers, à l'aide de flotteurs, avaient établi

le calme dans le bassin de jauge, notamment dans la partie où se trouvait le repère. M. Castel allait y prendre, encore avec une règle portant une la distance entige mobile et terminée en tre le niveau de l'eau et la règle pointe' placée sur le repère. Cette distance, à l'aide de la table dressée lors de l'étalonnage du bassin , lui indiquait le volume d'eau écoulé ; et ce volume, divisé par le temps de l'écoulement, lui donnait la dépense. Cela fait, il calculait aussi la dépense par la formule ordinaire (2,953 L II Vii); il la divisait par celle qu'il venait de trouver, et le quotient était le coefficient fourni par cette expérience.

Elle était alors terminée; on vidait le bas-' sin , etc.

.

Immédiatement après on la répétait, et, si

dans quelque circonstance, il se trouvait une diffé-

rence non insignifiante avec la première, on y. revenait une troisième fois. C'est d'une telle manière et avec tous ces soins que M. Castel a fait les 237 expériences portées

rendu.

Elles sont divisées en trois suites, exécutées ' Expériences faites.

chacune à une époque différente. La première comprend les expériences faites avec des déversoirs ouverts dans des cloisons de bois. En comparant leurs résultats avec ceux des suites postérieures, on n'y trouve que de petites différences, et l'on en tire cette conséquence importante pour la pratique, que l'épaisseur du barrage, dans lequel le déversoir est pratiqué, peut varier de 2 à 3o millimètres, sans qu'il en résulte de différence sensible dans le résultat du jaugeage; et certainement cette limite de 3o millimètres peut encore être dépassée et de beaucoup ; car la lame fluide, après avoir passé sur l'arête in.térieure du seuil , se relève comme si elle était projetée dans l'air ; et elle ne retoucherait le seuil,

en retombant, que lorsqu'il aurait une largeur considérable, à moins que la charge ne fût trèspetite. La seconde suite d'expériences fut faite avec des déversoirs en minces platines de cuivre, sur

un plan bien arrêté et uniforme pour chacune des cinq largeurs de déversoir qu'on avait alors. om,3o, om,/i.o et cor.5o. ) Les résultats en furent communiqués à quelques per-

sonnes; j'étais du nombre : nous vîmes avec é tonnement et satisfaction la marche régulière qu'ils suivaient , et le jour qu'ils répandaient sur la question des déversoirs. Toutefois, nous engageâmes M. Castel à essayer des déversoirs encore plus larges..

il fit encore faire deux nouveaux déversoirs, ceux de o,6o et

Il eut égard à noire invitation