Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 114]

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APPENDICE, ETC.

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et l'étoile, dans deux positions également élevées au-dessus de l'horizon, avant et après son passage

-EXPÉRIENCES

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au méridien. On l'obtiendra donc en prenant '1a. demi-somme de tou tes les observations faites, à des hauteurs correspondantes, avant et après ce passage.

La méthode suivante est plus exacte. Mais elle suppose que l'on connaît la latitude du lieu et la déclinaison d'une étoile , de la polaire par exemple, que l'on choisit en général pour les observations de ce genre. Elle consiste à observer la polaire lors de son élongation orientale ou occidentale, c'est-à-dire au moment où le vertical de cette étoile est le plus éloigné du méridien. Dans ce moment l'étoile décrit avec une grande lenteur un élément de cercle vertical, de sorte qu'on la voit s'élever ou descendre le long du fil vertical du réticule. Supposons que l'on ait Mesuré l'angle horiazontal compris entre un fanal et la polaire, lors de son élongation occidentale, et que le fanal

soit à l'occident; l'azimuth du fanal sera égal à cet angle, plus un angle z donné par la formule cos. I) D étant la déclinaison de la sut. z cos. L 'polaire, et L la 'latitude du lieu de l'observation. Si l'on eût observé l'étoile lors de son élongation orientale, l'angle z ci-dessus devrait être retranché de l'angle lu sur le limbe horizontal. La nouvelle Connaissance des temps, publiée par

le bureau des longitudes, fait connaître la déclinaison de la polaire de trois en trois jours, et les déclinaisons de Go autres étoiles de dix en dix jours. Quant à la latitude du lieu, elle sera toujours comme, en France, à un assez grand degré d'approximation.

Sur l'écoulement de l'eau par les déversoirs; faites au Château-d'eau de Toulouse , par M. CASTEL (I),

Communiquées par M. D'AUBUISSON , ingénieur en chef des mines.

Le jaugeage des cours d'eau

ou la détermina-

tion du volume d'eau qu'ils mènent, est d'une grande importance dans plusieurs questions con-

cernant la navigation, l'établissement des usines, etc. Le moyen le plus simple, et vraisemblablement le plus exact de l'opérer, abstraction -faite des grandes riviètes, est de faire passer les eaux à jauger par-dessus un barrage bien dressé, ou mieux encore, s'il est possible, par une échan(1) M. Castel, contrôleur dés eaux de la ville de Toulouse , est déjà connu par plusieurs expériences qu'il a

faites sur divers points de l'hydraulique, comme sur l'écoulement de l'eau , soit par des aj utages coniques (voyez

les Annales des mines, 3e série, tom. III, p. 1), soit par de petits orifices en minces parois. Difficilement trou-

verait-on un expérimentateur plus judicieux et opérant avec une plus scrupuleuse exactitude. Ses expériences sur les déversoirs ont été faites en juin,

juillet, -août, septembre, octobre, et partie de novembre 835. Le compte-rendu en a été remis à l'Académie des sciences

de Toulouse, le 6 janvier dernier, avec de nombreux tableaux. Je résuMe ce grand travail dans le présent écrit, où je ne conserverai que les détails nécessaires pour -mettre bien à même d'apprécier ces expériences, et les conséquences qu'on en déduit.

Tome IX, 1836.