Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 31]

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- DANS LA BASSE-IIONGRIE.

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TRAITEMENT DES MINERAIS ATIRO-AEnENT.

1833. Je parlerai principalement des essais de Scharnowitz, où j'eus mieux occasion de suivre le travail; mais à chaque opération j'indiquerai les différences des résultats obtenus dans les deux usines. Imbibition pauvre (

ver..

bleyen ).

Grillage des sehliehs pyriteux.

La première opération du nouveau procédé, est l'imbibition pauvre (annyerbleyen ), qui remplace la fonte crue et la fonte de concentration. Elle traite les minerais d'argent pauvres, et a pour but de faire passer dans le plomb la moitié ou le tiers de l'argent, et les deux tiers ou la moitié de l'or, tandis que le restant des métaux précieux est recueilli pur les mattes qui ne doivent pas dépasser ut à 12 pour ioo du lit de fu-

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qu'ils laissent sert de cheminée de tirage. Aux schlichs pyriteux on réunit quelquefois pour cette opération les schlichs d'argent pyriteux pauvres. Le grillage consomme par 100 quintaux de schbchs une toise cubique de bois, et i6 maass ou 100 pieds cubes de charbon. La meule est mise en feu par les quatre faces. A Nagybanya , où ce procédé fut introduit en

premier lieu, on fait une meule cylindrique. Au centre on construit une espèce de puits au moyen de plusieurs rondins, et tout autour on dispose les bûches de bois dans la direction des rayons. Les meules ainsi construites sont allumées au centre.

Une opération faite sur Loo° quintaux dure trois à quatre semaines ; les schlichs s'agglomèrent,

sion, afin qu'elles soient déjà riches en cuivre. Les mattes sont produites par une addition de schlichs pyriteux , lesquels, par suite du grillage qu'ils subissent, fournissent aussi de l'oxide de fer pour la fusion du quartz des minerais.

et sont ainsi entraînés en moindre quantité dans les chambres de condensation des hauts-four-

Ce grillage se fait en *tas et en plein air. Sur

longtemps à l'air après la fin du grillage. La fonte d'imbibition pauvre se fait au hautfourneau, disposé comme pour une fonte crue. Le

une aire d'argile battue et traversée par des canaux

partiellement couverts de dalles, on fait une petite couche de charbon; par-dessus on place deux rangées de rondins de bois blanc disposés en croix;

vient ensuite un lit de menu charbon pour boncher les interstices laissés par le bois; enfin une couche de schlichs pyriteux épaisse de i pied, que l'on recouvre encore de bois, de charbon menu et de schlich , etc. On fait ainsi un tas de 6 pieds de

hauteur. On grille à la fois i .000 quintaux de

schlichs sur une aire ayant 24 pieds de largeur sur 3o de longueur. Pour réunir les différents lits de bois, et faciliter en même temps le tirage, on fixe de 6 en 6 pieds de grands rondins verticalement dans la meule. Lorsque ces rondins sont brûlés, le vide

neaux. Mais pour que les schlichs grillés ne retombent

pas en poussière, il ne faut pas les laisser trop

travail est plus facile, parce que les scories sont plus

fusibles; il faut néanmoins encore une température élevée; on travaille pour cette raison avec un nez et un gueulard clairs, et avec un jet de flamme sortant par l'oeil. La désargentation des mattes se fait au moyen de plomb métallique chargé par l'oeil dans le creuset du fourneau. Le succès de l'opération dépend de la quantité de plomb; si l'on en met peu, tout le plomb est absorbé par les nittes et sulfuré; si l'on en met beaucoup, il sera trop pauvre pour payer les frais de coupellation. A Scharnowitz , la

Fonte d'imbibition.