Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 30]

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TRAITEMENT DES MINERAIS MIRO-ARGENT.

DANS LA BASSE-DONGRIE.

placées avec avantage par des pyrites grillées. Lés mattes crues sont refondues dans le travail de la concentration avec des minerais; cette opération

vres à une fonte crue, de concert avec les schlichs pyriteux , préalablement grillés, afin de pouvoir supprimer l'addition des scories et du calcaire ;

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a le même but que la fonte crue;, mais comme

elle traite des matières Élus riches, elle occasionne par cela même des pertes encore plus grandes. Inconvénients La fonte d'imbibition présente de (Traves inde la fonte convénients; les mattes ne sont désargentées que dans le creuset de percée, où le plomb est presque froid, et par suite les affinités chimiques plus faibles. De là résultent des mattes encore très-riches, que l'on refond plusieurs fois pour les appauvrir, refontes qui sont autant de causes de

pertes et de frais, que l'on éviterait entièrement en changeant cette fonte d'imbibition en une fonte de mattes et de minerais d'argent riches avec les minerais plombeux grillés. On réduirait ainsi

la masse des rnattes , et. les rendrait plus riches en cuivre; la réduction des litharges serait supprimée , puisqu'on les fondrait avec les minerais d'argent, car la désargentation se fait mieux avec de la litharge qu'avec du plomb métallique; ainsi disparaîtraient aussi la liquation des plombs cuivreux et la refonte des carcasses. Dans la nouvelle méthode de fondage on a tâMode général de fondage

Clié d'éviter la plupart des inconvénients que nous signaler; cependant il n'a pas été possible de supprimer entièrement la fonte crue, parce que la gangue quartzeuse des minerais aurait entraîné une trop forte perte en plomb, si l'on avait voulu fondre tous les schlichs pauvres avec des minerais plombeux ; et que d'ailleurs les mines de la basse Hongrie n'auraient pas à beaucoup près pu fournir assez de galène pour ce mode de trai-

introduit à Nagybanya. venons de

tement. On soumet donc tous les minerais pau-

mais à cette fonte crue on a joint un procédé

d'imbibition dans le but d'enlever à la matte, à mesure qu'elle se forme 'le plus de métal précieux possible; on introduit du plomb métallique par tocil dans l'avant-creuset, où la désargentation peut mieux se faire que dans le creuset de percée de l'ancienne fonte d'imbibition. Les mattes provenant de cette première opération, dite imbibition pauvre (armverbleyung) sont refondues avec les minerais d'argent riches et des minerais plombeux grillés, dans le travail dit imbibition riche (reichverbleyung). Les mattes obtenues par cette deuxième opération sont encore désargentées avec des Matières plombeuses; et les mattes cuivreuses de ce troisième travail passent, avec le cuivre noir provenant des usines

où l'on traite du minerai de cuivre argentifère, à une dernière opération ( kuptercuesung), qui remplace la liquation, en désargentant complétement les mattes cuivreuses. Ces dernières montes ne doivent renfermer que i loth d'argent, afin que le cuivre noir extrait de ces mattes n'en con-, tienne pas au-delà de 2 loths. Dans toutes ces opérations il faut avoir en vue, pour faciliter la désargentation, de ne produire que la quantité des mattes strictement nécessaire, c'est-à-dire telle qu'elle soit en état de retenir le cuivre et l'argent. C'est d'après les résultats, de ce procédé, introduit à Nagybanya depuis six ans, que furent ordonnés les essais que l'on fit à Scharnowitz et à Neusohl dans le courant de l'hiver de 1832 à