Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 269]

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NOTICE 53o dans les mines de toutes les parties de la France, et

qui ,aujourd'hni, fait participer constamment 120 élèves ( dont 8o élèves ouvriers), à deux degrés différens d'instruction. M. ifeaunier voulut en Outre profiter de son séjour dans un pays aussi fécond en ressources pour l'industrie mméralurgique , en créant des entreprises industrielles qui fussent utiles à son pays. Dès 1817 il chercha à introduire dans la fabrication des aciers français un perfectionnement de-

puis long-temps désiré, en faisant raffiner à la houille, par les Méthodes allemandes, les produits des aciéries de Rives, et en donnant à ces aciers raffinés les diverses qualités que réclament

les usages divers auxquels ils sont destinés. Ayant obtenu, de M. le directeur général, l'autorisation de diriger à cet effet une entreprise particulière, il fit établir à La Bérarcbère près Saint - Etienne, par un capitaliste avec lequel il était lié , une usine , qui, dès la première année, livra au commerce des produits.supérieurs. Encouragés par le succès , les propriétaires étendirent de plus en plus leur entreprise, d'abord en fabriquant à Beaupertuis , près Rives, leurs aciers bruts, puis en produisant eux-mêmes lesibates d'acier dans le haut-fourneau de Saint., Hugon , relevé pour cet objet de ses ruines, construit et dirigé par M. Beaunier. M. Beaunier introduisit aussi à La Bérardière la fabrication de l'acier fondu : en 1819, l'ensem-

ble des usines était déjà monté de manière à produire annuellement 240,000 kilog. d'acier naturel raffiné, et 3o,000 kilog. d'acier fondu soudable. Dès t818 les produits de ces usines avaient obtenu une médaille d'or, de la sociétéç

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d'encouragement pour l'industrie nationale ; en 1819, à la suite -de l'exposition des produits de l'industrie française, le gouvernement accorda aussi à M. Beaunier une médaille d'or, et la décoration de la Légion-d'Honneur. A l'exposition sui-

vante , en '823,11 fut fait rappel de la médaille

d'or de 18 19, tant pour les fontes d'acier de SaintHugon que pour les aciers bruts de Beaupertuis, et pour les aciers fondus et autres, de toutes qua. lités , obtenus à La Bérardière. Peu de temps après M. Beaunier cessa de diriger ces établissemens.

1i s'occupait alors, et déjà depuis plusieurs années, d'un autre progrès industriel, plus important encore :il voulait introduire en France les chemins de fer, en construisant une voie de ce genre, qui unirait le Rhône à la Loire, à travers le bassin houiller de Saint-Etienne, chemin devant procurer immédiatement à la richesse minérale de Ce pays des débouchés faciles, et former peut-être, dans la suite, un anneau de la grande chaîne de communication commerciale entre Marseille , Paris et le Havre. Quelques capitalistes éclairés, appréciant promptement la haute valeur de l'idée de M. Beaunier, s'associèrent avec lui pour la mettre en pratique, en commençant par la communication entre Saint-Etienne et la Loire, et ils lui en confièrent l'exécution. Il alla en Angleterre étudier les chemins de fer les plus perfectionnés à cette époque. Une ordonnance du 26 février 1823 autorisa la compagnie qu'il avait formée, à exécuter le chemin de fer de SaintEtienne

à'Andrezieux; une autre ordonnance, du 3o juin 1824 , approuva le tracé et les plans dressés par M. Beaumer,, pour une longueur développée de

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