Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 263]

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NOTICE:

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le zèle et la conduite du jeune ingénieur,

ainsi que l'étendue de ses connaissances et les résultats de ses travaux sur la statistique minérale, étaient l'objet des éloges de l'administration cen-

trale et des préfets.. Le tome XVI du Journal des mines contient un rapport qu'il a rédigé en

1803 , sur l'ancienne mine de cuivre de Stolen,-. bourg. La circonstance remarquable que présente le début de la carrière d'ingénieur de M. Beaunier, s'est fréquemment renouvelée pendant le cours de cette carrière: partout où un administrateur avait appris à le connaître , il voulait l'attacher à son département, l'y conserver ou l'y faire revenir. En 1.8°5 , sur la demande du préfet de la Mo-

selle et du conseil général de ce département, l'arrondissement de M. Beaunier fut formé par les départemens de la Moselle et des Forêts, et sa résidence fut fixée à Metz. Ce changement lui procurait la double satisfaction d'être placé près d'un préfet ( M. de Vaublanc ) , compatriote et ancien

ami de sa famille , et d'un ingénieur en

519 de la Moselle :l'Atlas de Sain t-Pancré, *qu'il dressa NÉCROLOGIQUE.

mise à la charge des cinq départemens , afin que l'arrondissement de M. Beannier pût être réduit à leurs deux départemens , auxquels sa présence continuelle et remploi de tout son temps seraient d'une très grande utilité. Dès lors en effet,

chef

( M. Duhamel), qui avait été le guide de ses premières courses minéralogiques , et pour lequel il avait conservé un sincère attachement. La régularisation difficile des exploitations de minières de fer de.Saint-Pancré et d'Aurnetz, commencée par les soins de M. Héron de 'VIII efosse ,

?,on prédécesseur, fut l'un des principaux objets

des travaux de M. Beaunier dans i.e département

alors, a rendu facile l'exécution de toutes les mesures administratives concernant les gîtes de ces minerais, précieux pour les forges du pays, et dont l'exploitation avait eu lieu , pendant long-temps avec beaucoup de désordre. A cette époque on discutait au conseil d'état les bases d'un projet de loi sur les mines. Napoléon, qui appréciait les difficultés de cette législation exceptionnelle, interrogea assez longuement, en passant à Metz, en 18o6, l'ingénieur des mines qui lui fut présenté, et il parut frappé de la justesse et de la lucidité de ses réponses. Des discussions et des réclamations , nombreuses et compliquées, s'étant élevées dans le département du Gard, relativement à l'exploitation des mines de houille des environs d'Alais , un décret impérial, du 18 septembre 18o7 , ordonna l'envoi extraordinaire d'un ingénieur sur les lieux, l'effet d'examiner tous les titres et toutes les prétentions qui se trouvaient en conflit, et de proposer , tant pour les anciennes concessions, que pour des concessions nouvelles, les limites et les conditions les plus convenables, M. Beaunier fut chargé de cette mission importante. Le rapport très développé qu'il rédigea en 1808 lui mérita des éloges unanimes, et ses propositions furent adopptées par le préfet, par l'administration des mines et par le min. istre de l'intérieur, pour être soumises au gouvernement. Le préfet du Gard sollicitait vivement alors, près du ministre de l'intérieur , une disposition qui fixât M. Beaunier dans ce département; offrant

pour contribuer à son traitement, sur le vote du conseil-général , une allocation annuelle .de 2400