Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 262]

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NOTICE 516 ponts et chaussées. Plusieurs productions littéraires l'ont fait connaitre d'une manière avantageuse. Deux arrêtés du comité de salut public, des 13 et 18 messidor an II (juillet 1794), ayant institué

une Agence des mines, sous les ordres de la-

quelle devaient être placés 8 inspecteurs , 12 ingénieurs et 4o élèves , Louis-Antoine Beaunier, , alors âgé de 16 ans, se présenta aux examens ouverts en exécution de ces arrêtés, et il fut reçu élève des mines le 19 ventôse an DI ( 9 mars 1795).

Peu après, la loi du 3o vendémiaire an IV ayant ordonné que le nombre des élèves des mines serait réduit à vingt, par un concours entre tous les élèves précédemment admis, il fut l'un des élèves conservés.

Dans l'intervalle des époques des cours de l'Ecole des mines., M. Beaunier parcourut en 1795 les Pyrénées et le Languedoc, avec MM. Picot-laPeyrouse et Duhamel, et en 1797 les Alpes italiennes et dauphinoises, sous la conduite de Dolomieu. En octobre 1798, n'ayant pas encore vingt ans, il fut nommé, au concours, ingénieur des mines, et pendant dix-huit mois il fut employé au laboratoire de l'Ecole des mines sous les ordres de Vauquelin, et chargé de coopérer aux examens des élèves sur la chimie et la métallurgie. Il fit 'a cette époque, avec M. Cordier, de nombreuses expériences, sur les divers minerais de manga-

nèse français, dont les résultats sont dans le tome X du Journal des mines.

consignés

En i 800 , M. Beaunier visita, par autorisation du ministre, mais à ses frais, les montagnes et les mines de l'Auvergne et du Lyonnais. En 18o ,.il

séjourna, pendant plusieurs mois, avec M. de Gallois, sur les mines de plomb de Poullaouen et

NÉCROLOGIQUE.

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d'Huelgoat. Au retour, les voyageurs se partagèrent la rédaction de leurs observations communes. M. Beaunier se chargea des parties qui avaient rapport à la préparation mécanique des minerais

et à leur traitement métallurgique , ainsi qu'à

des expériences sur les trompes, et à d'autres expériences sur l'appréciation de la température dans les fourneaux, aux principales époques des opérations. Ses mémoires sur ces divers sujets ont été publiés dans le Journal des mines, t. XII et XVI. Les manuscrits des rédactions de M.. de Gallois ont été malheureusement perdus. C'est après sept années ainsi employées en voyages et travaux théoriques et pratiques , aussi in-

structifs que variés, qu'en 1802, époque à laquelle les ingénieurs des mines furent, pour la première fois, placés à poste fixe dans les diverses

parties de la France, M. Beaunier fut chargé du service d'un arrondissement, composé des départemens des Ardennes, des Forêts, de la Meuse, de la Marne et de Seine-et-Marne. Atteint par une maladie grave, au milieu de sa première tournée, il ne put reprendre son service que l'année suivante, et son mérite fut si promptement apprécié P ar les administrateurs avec lesquels ce service le. mettait le plus en relation , que dès 1804, les préfets des Forêts et des Ardennes demandèrent avec

instance au ministre de l'intérieur à être seuls chargés de contribuer au traitement de l'ingénieur des mines (1) , pour toute la somme qui avait été

(t) De 1802 à 181o, une partie des appointemens des ingénieurs des minés était payée par les départemenî qui' composaient les arrondissetnens de ces ingénieurs