Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 114]

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TERRAINS TERTIAIRES

neux est fréquemment couvert de blocs cle mollasse à ciment calcaire, de silex cariés, quelquefois même de véritable calcaire siliceux enfin de grès analogues à, celui de Fontainebleau Grès produits par l'agglomération du sable, soit par un .etsicitclecazei cment siliceux ; soit par un ciment calcaire: Ce grès eStpresque toujours en blocs arrondis et tuberdans les sables

de hcmasse..CUletlX,

à la manière des concrétions d'agate.

Dans quelques circonstances le calcaire a été assez

abondant pour imprimer la forme au grès qu'il a empâté, et l'on trouve des cristaux en: rhomboèdres inverses qui rappellent ceux des environs de Fontainebleau et de Nemours. Si on cherche l'origine de ces espèces de blocs erratiques, on recon-

naît bientôt qu'ils sont en place, et .qu'ils proviennent de la destruction du terrain par les a gens atmosphériques lesquel s ont entraîné le sable et les argiles qui les entouraient, et les ont ainsi laissés à nu. Nous avons vu en place, entre Montlieu et Mont-Guyon, dans :une tranchée récemment ouverte pour la grandie route de Paris à Libourne, un assez grand nombre de ces blocs de grès calcaire et de calcaire siliceux; cette dernière rroche diffère de celle qui accompagne les meulières de Paris, seulement en ce qu'elle contient des Petits galets de quartz hyalin , empâtés dans sa masse; quant au .grès , il est à grains plus gros que celui de Fontainebleau ; on y, distingue aussi très bienléS petits galets quartzeux qui ont été agglutinés par

le ciment. A Bergerac, où le même terrain; se prolonge, Empreintes les blocs de grès sont très nombreux; on les exvégétal" dans le grès de Bergerac. ploite pour le pavage de là ville de 'Bordeaux. La position de Bergerac sur les bords de la Dordogne permet d'exporter .ce grès assez,,loin .

"Dtr "MIDI DE 'LA FRANCE.

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Le pavage de Bayonne est en partie exéCtité avec ,cette roche. Outre son abondance, le grès de Bergerac est encore intéressant, parce qu'il contient une assez .grande quantité d'empreintes de feuilles de dicotylédones et de conifères. Ces plantes fossiles , dont on trouve les analogues dans le calcaire d'eau douce de Sijean, nous fournissent une raison de plus pour identifier la mollasse sablonneuse de la Saintonge à l'assise inférieure de l'étage moyen. annoncé que dans le coteau de lBonzac la mollasse solide forme des couches puissantes, et qu'elle renferme des osssemens fossiles de paléo-

thérium et de tortues. Ce coteau , qui borde la rivière de l'Ile , est formé, jusqu'aux deux tiers de sa hauteur environ, par une succession de couches de mollasse, composée de grains de quartz hyalin, de fragmens de feldspath et de quelques paillettes de mica. La pâte de ce grès est argileuse et feld-

spathique; le mélange d'argile rend cette pierre impropre aux constructions, malgré son assez grande solidité. Au milieu de cette série de couches de mollasse, environ à 45 mètres au-dessus du niveau de la ri-

vière, existe une couche d'argile grise bitumineuse , de 8 à i o pouces de puissance, dans laquelle on a .trouvé , en faisant la recherche d'une Ossernens source d'eau vive, des squelettes de trois paléo- paléottilLium, thériums , de tryonix et d'émydes. Ces espèces etc.,

de paléothériums sont différentes de celles dont

on trouve les dépouilles dans les couches de pierre à plâtre de Montmartre. La différence eutreles espècesde paléothériums est d'accord avec l'âge relatif des terrains tertiaires de ces deux localités.

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