Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 113]

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DU 'MIDI 'DE: LA FRANCE.

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TERRAINS- TERTIAIRES,

est conduit d'abord à la supposer couverte, d'une alluvion ; mais bientôt on reconnaît que ces sables admettent dans quelques points un mélange de

calcaire et de silex opalin qui indignent une liaison avec ce calcaire d'eau douce ; en outre, dans quelques localités, et notamment à la Grave, résidence de M.. le duc Decazes, on a trouvé des

ossemens de paléothérium et de tortues d'eau douce,, caractéristiques du second étage des terrains tertiaires..

La mollasse se présente à l'état sablonneux comme dans la Saintonge'; de plus les couches ne sont pas continues sur une grande Ion-. gueur, passent de l'une à l'autre ou se superposent de différentes. manières. Enfin, les sables siliceux, l'argile et les galets, qui en forment lès démens essentiels., varient d'abondance à chaque instant, de manière qu'une même couche change de caractère sur une très petite longueur. Je vais néanmoins indiquer la disposition que l'on observe

dans les collines gui bordent file , et le Larry un de ses affluens. Près de IVIontguyon on voit immédiatement, au contact du grès vert, des couches puissantes de

sables argileux mélangés de galets ; les grains de sable , presque toujours anguleux, rarement plus fins que les grains de . millet, sont composés principalement de quartz hyalin blanc.. Les galets, ordinairement de même nature , sont fréquemment encore de granite et de granite graphique analogues aux roches anciennes du Périgord. L'argile mélangée à ces couches sablon. neuses est fortement colorée par du fer; souvent même ces sables contiennent des petits nodules de minerai de fer disséminés très irrégulièrement. La

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variété de ..grosseur du sable, le mélange plus ou. moins considérable de galets, et l'intensité ,de la coloration .sont des caractères qui rendent très sensible la différence qui existe .entre les strates et les couches ; les premières, qui ne sont que des élémens des eouches présentent des lignes de séparation souvent fortement inclinées, tandis que les couches sont parfaitement horizontales. Ces sables deviennent très argileux à Chepniers , à une demi-lieue au sud-ouest de IVIontlieu , et au Gibaut : ils passent même à des argiles verdâtres assez pures pour être employées à la fabrication e de poteries, et surtout de grès 'd'assez bonne qua-

lité. On trouve quelquefois dans ces argiles des

lignites sur lesquels on a fait, -à plusieurs reprises, des recherches infructueuses : la réunion des argiles propres à la poterie fine et de lignites a fait supposer par quelques personnes que 'ces sables appa den aient à l'argile plastique; mais leur superposition Mir le calcaire grossier est incontestable. Les argiles ne forment pas de couches régulières, elles constituent seulement des amas ou des veines qui se terminent en coins.. On trouve assez fré-

quemment au milieu de ces sables des parties consistantes, qui sont de véritables mollasses. Dans les environs. de Montlieu, cette roche n'est qu'accidentelle , tandis que dans la colline de la Grave

et de Bonzac, dont je parlerai bientôt, elle forme des couches puissantes.

Au-dessus de ces argiles on trouve,, près de. La gorce, -des couches plus ,ou moins puissantes de

sable et de galets., .soit disséminés au milieu du sable , soit réunis par bandes, et y formant de véritables strates. Le sommet des plateaux de ce terrain sablon-

Argiles

et lignites.