Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 38]

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EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ

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DANS LES FOURNEAUX A FER.

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rapidité dans la fusion; on est généralement fort satisfait de ce ventilateur. M. Taylor, dans les planches qu'il a données pour diriger dans la construction des appareils de chauffage de l'air, a montré un ventilateur qui pousse l'air dans un système de tuyaux placés sur le gueulard d'un cubilot, afin de l'échauffer par la flamme qui en sort : je ne sais si ces dispositions ont reçu la sanction de l'expérience; mais on peut jusque-là douter de leur succès; car la faible compression de l'air par cette machine ne semble pas devoir -permettre de faire parcourir à ce fluide une grande longueur de tuyaux étroits et repliés, et de lui conserver en outre une vitesse suffisante, à son arrivée à la tuyère.. Ainsi donc, le chauffage de l'air obtenu du ventilateur présente des difficultés, qui heureusement n'ont pas une grande importance, puisque l'air froid, introduit en abondance par cette machine, donne d'excellens résultats. Des essais faits en Angleterre (1), et en France à la forge de Terre-Noire près de Saint-Etienne pour appliquer l'air chauffé aux foyers de nazerie,, n'ont eu aucun succès; on ne connaît point les détails des opérations qui ont été pratiquées, ni les causes de la non réussite de ce procédé. La même tentative a été faite sur les feux d'af-

d'affinerie disposés de manière que l'air, poussé par une trompe, passe à volonté dans un appareil de chauffage placé au-dessous du foyer, et y ac-

finerie (au charbon de bois), et on a annoncé

froid. Dans l'usine de Kiinigsbrorm , où l'on emploie

qu'il en était résulté des avantages notables. Nous devons à M. l'ingénieur Combes les seuls détails, positifs que l'on ait sur cet objet. Dans l'u-

sine de Laufen (Wurtemberg), on voit des feux (1)

1833.

Journal de Erdmann, tome 18, page 34o, année

quiert une température deoo. c. ; ou bien peut être projeté directement, et à l'état froid, dans la même tuyère. On y affine les fontes du fourneau de Pions, dont nous avons parlé; on consommait avec l'air froid 4o pieds cubes de charbon pour produire Pio kil. de fer en barres, et le produit d'une semaine était de 3.000 kil. : maintenant, en employant de l'air chauffé, on ne consomme plus que 3o pieds cubes (ou, peut-être en poids une partie de charbon de bois tendre pour une de fonte affinée ).

L'économie résultant du nouveau procédé est

donc de un quart en charbon de la ancienne; de plus,- la fabricationconsommation de chaque

semaine a été portée de 3,000 kil, à 3,600 ou 3,900 kil.; le déchet est demeuré à peu près le même. Dans certaines semaines, et en affinant de

la fonte produite à l'air chaud (de Pions), on a consommé jusqu'à 36 pieds cubes de charbon, et en employant le vent chaud; ce résultat est moins avantageux que les précédens , et on en a atttribué la cause à la nature de la fonte, qui est plus compacte et plus difficile à affiner que celle que l'on

avait auparavant, et qui était obtenue à l'air également l'air chaud dans le feu d'affinerie, et pour convertir en fer ductile de la fonte obtenue avec de l'air chauffé, on n'a pas remarqué que

cette dernière fonte soit plus difficile à affiner que celle produite à l'air froid.L'affinage an vent chaud _a .donné une économie de plus d'un sixième du