Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 19]

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EMPLOI DE 'L'AIR CHAUFFÉ 36 cela paraisse, et Même quelles que Soient les consé.quences qu'on a pu tirer -de'eertaines:observations ,

Cette assertion ne saurait être, regardée comme générale; c'est ainsi que, pour les fourneaux de la Voulte, l'abaissement de la température de l'air, ,chauffé, de 2.200 à I60° C: n'a pas affecté sensiblement les résultats que l'on obtenait au plus haut degré de température. Mesure de il importe de 'connaître et, de régler la la température. température que l'air possède à son entrée dans cle l' Je fourneau, c'est-à-dire à la tuyère, on fait usage différeris moyens pour la mesurer. ,Un thermomètre en verre monté sur cuivre (la graduation étant faite sur ce métal) est. employé dans plusieurs usine S pour les températures qui

ne dépassent pas 3500 o, Pour observer, on place

là boule de l'instrument dans un trou percé dans le -porte-Vent, près de la tuyère. Ailleurs, se Sert d'un fil de métal de 3 lignes de diamètre quie,l'on présente dans un trou de même grandeur,

perce-dans le conduit d'air près de la tuyère ; ce métal est du plomb pour les températures les plus élevées, et même on le présente à distance lorsque la chaleur est supérieure à celle qui le fond; ensuite on fait usage d'un puis d'un alliage de plomb et d'étain ; à Torteron, il est formé de 2/3 d'étain avec if3 de plomb. On augmente ou-ron diminue la' température de fair dans-les tuyaux en conduisant -le feu du 'de la Manière qui convient au résultat que l'on veut obtenir. Dans l'état actuel des procédés employés pour Inconvéniens .

des appareils chauffer l'air, en le renfermant dans des tuyaux à chauffer l'air,

delouie soumis à la chaleur d'un, foyer, il se présente un inconvénient assez grave, et dont les

DANS LES FOUBNEAUX.A FEE.

suites sont d'autant plus fâcheuses, qu'ortne s'en apercoit pas facilement ni promptement: ce sont les.fuites d'air qui ont lieu par l'effet des fentes produites par la chaleur intense qu'éprouvent les conduites, surtout aux joints des tuyaux, dans les parties qui traversent les fours, et qu'on ne peut voir.

tant que ceux-ci sont en feu : on ne s'en aperçoit le plus souvent que par une diminution dans le produit journalier du fournean,: c'est-à-dire lorsque l'air se perd depuis- assez long-temps et en grande quantité ;.les réparations à faire aux appareils de chauffage privent au moins une tuyère-d'air échauffé, et obligent à modifier les charges avantageuses que l'on fait avec cet air. On doit donc chercher à les rendre le moins fréquentes qu'il sera possible, et les exécuter en peu de temps.

D'un autre côté lorsque la machine soufflante vient à s'arrêter, ne suspend pas immédia-

tement le chauhage,. si même on n'enlève pas. promptement du foyer .le combustible embrasé qui s'y trouve, -les tuyaux qui ne reçoivent plus d'air froid sont incessamment. brûlés peut-être

y aurait-il moyen de parer à cet inconvénient par un autre mode de chauffage; ce qu'il y a de certain,c'est que les appareils placés au gueulard, et chauffés-par.la flamme et les gaz qui ensortent, en sont exempts.' Bien que ces observations soient très fondées, je n'ai entendu former aucune plainte à cet égard : seulementla trop rapide destruction des appareils de chauffage établis dansle système de ceux de la Clyde (Ecosse) (celui des gros tuyaux horizontaux), a fait diminuer notablement la température à la-

quelle on porte l'air, dans les fourneaux de.