Lettre par laquelle E. Collomb communique à Elie de Beaumont ses observations en Suisse, au glacier de l'Aar [Image 3]

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Toutefois l'éventail se trouve modifié dans sa forme lorsqu'un petit glacier n'est pas indépendant et qu'il se soude par sa base avec un grand glacier. La résistance opposée par le grand glacier empêche l'épanouissement complet des couches, elles les maintient aux points de contact dans une position relevée.

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Après ces questions de mouvement et de structure, je me suis particulièrement préoccupé de la solution d'un problème géologique qui peut jetter un peu de lumière sur une question encore très obscure aujourd'hui. Ce serait de déterminer d'une manière positive l'âge absolu de la période erratique ou époque des grandes glaces européennes, par la quantité de matériaux qui sont débarqués chaque année sur les moraines frontales des glaciers et par la comparaison des moraines modernes et les anciennes. En un mot, combien a-t-il fallu d'années pour accumuler les masses de débris tassés sous forme de moraines qu'on rencontre aujourd'hui dans différentes contrées ? Ainsi en prenant le glacier de l'Aar pour base de ces calculs et pour terme de comparaison, les mesures prises par un géomètre Mr [Otts] sont les suivantes : Ce glacier qui a 800 mètres d'étendue depuis l'Abschwung jusqu'au talus terminal est couvert de  : 2 millions de mètres cubes de matériaux, répartis sur les moraines latérales et médianes. Le mouvement du glacier étant connu, nos calculs ont établi que dans 160 ans, les blocs les plus reculés auront parcouru les 8000 mètres et