Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 198]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

EXTRAITS.

CHIMIE

394

nagée et à chaud change ces deux sels en sel neutre orangé, composé de ,Argent. Iode (Idgène

.

.

.

.

.

.

0.42313 o 36237 0.21448

395

tément secs. La température des lagoni est de 7o

tout au plus; celle des soffioni s'élève de 1200 à 1-710°.

J

'-

À

C'est donc le sel neutre anhydre. L'eau le dé-

compose en sel basique insoluble et en acide hy-

per-iodique pur qui reste dans la liqueur et ne contient pas un trace d'argent. Le résidu est jaune quand on emploie l'eau froide, et rouge quand on lait chauffer.

On tire parti de la chaleur des soffioni pour évaporer l'eau des ]agoni. A cet effet, chaque soffioni est entouré par quatre murs qui portent une voûte. La vapeur qui s'en échappe sort par une ouverture étroite, à laquelle est adapté un conduit en plomb qui passe sous le sol pour se réunir un peu plus loin au fourneau évaporatoire. Celui-ci a la forme d'un parallelipipède

17. Mémoire sur l'ACIDE BORIQUE et ses appli-

à pans inclinés, divisé en autant de compartimens qu'il y a de chaudières. Chaque compartiment a deux ouvertures, par lesquelles la vapeur s'intro-

cations, lu cC l'académie de Florence, i333. ( Institut, no. 29. ) C'est au chimiste lioner que l'on doit la découverte de l'acide borique dans la Toscane, en 1777. C'est près de la route royale de Voltera à Massa , dans un terrain aride, couvert de fragmens de calcaire stratiforme coquiller, au milieu de pyrites et de schistes grisâtres , que se

sième conduit donne issue à l'eau déposée par le soffioni. Celui-ci sert par l'autre extrémité à une température de ioo°. Un seul soffioni suffit pour chauffer 3o à 4o chaudières, et quelques minutes suffisent pour produire l'ébullition. L'eau, amenée au degré de concentration convenable est .conduite dans des cristallisoirs, et après 3 on. 4 jours de repos, les eaux-mères sont sou-

trouvent les lagoni de Mon tecerboli et de CastelN uovo, distans les uns des autres de quatre milles; tandis que plusieurs autres se rencontrent à Mon-

duit et passe de l'un à J'autre, tandis qu'un troi-

mises à une nouvelle évaporation. L'acide bo-

rique est séché à la vapeur. Les derniers produits sont colorés -et mêlés d'alun et de divers

terotondo , à la Leccia, à Luttegnano et à Sarrazono , formant une espèce de cercle autour des sources de la Cornia, au revers méridional de la

sui iii tes.

montagne sur le sommet de laquelle s'élève le

vourne, avec profit, au prix de 3oo fr. le millier. On remarque que les soffioni de Mon tecerboli et de Castel-Nuovo changent peu à peu de place en se rapprochant les uns des autres, en sorte qu'ils semblent tendre à franchir la montagne qui

pays de Castel-Nuovo.. L'acide borique ne se trouve pas exclusivement

dans les 'agoni, mais il en arrive une grande quantité à la surface du sol par des courans gazeux ou soffioni, qui sortent de terrains parfai-

L'extraction annuelle est actuellement de 7oo,000 livres, et l'on peut livrer l'acide à Li-