Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 188]

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EXTRAITS.

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J'ai déjà cité dans mon ouvrage les exceptions que présentent l'argent , l'arsenic, le tellure, le cobalt; le cobalt entre autres, qui a tant d'analogie avec le nickel, non-seulement ne formerait plus, d'après cette base, des oxides en rapport avec les oxides de nickel, mais encore la série de ces oxides présenterait une irrégularité dont on n'a pas d'exemples. M. Dumas prend pour atome du mercure la moitié du nombre que j'ai donné ; or, c'est ce dernier qui s'accorde avec la chaleur spécifique, etc. La densité du soufre en vapeur est trois fois plus grande que celle qui résulte du poids de l'atome de ce corps,- et cependant ce poids se déduit avec certitude de la composition des sulfures et des combinaisons oxigénées du soufre. Aussi M. Dumas croit- il que cette substance fait exception. Mais.alors combien y a-t-il d'exceptions au principe ? Les résulta ts obtenusparM.Dumas prouvent seulemen t, selon moi, que l es densités des vapeurs des corps simples ne sont pas nécessairement entre elles

dans le même rapport que les poids atomiques, surtout quand il s'agit des gaz non permanens. Ils montrent en outre que des volumes sous-doubles , triples ou multiples, peuvent contenir un même nombre d'atomes. Dans les exemples connus maintenant; nous avons pour l'oxigène I, pour le mercure ; , pour le phosphore 2, et pour le soufre 3; ou pour l'oxigène 2, pour le mercure 1, pour le phosphore 4, et pour le soufre 6. Nos connaissances ne sont pas encore assez avancées pour

pouvoir rendre raison de ce fait. Je pense que l'on ne peut encore donner aucune méthode absolue pour la détermination du

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poids atomique , et que, dan l'état de la science, il faut nécessairement comparer entre eux tous

les résultats fournis par les difiérens moyens.

3. Petite POMPE PNEUMATIOTJE ; par M. Gay-Lussac.

(Journ. de Pharm., t. 19, p. 203.) Cet appareil, qui est tr&E-commode pour l'ana-

lyse des substances organiques, est formé d'un corps de pompe AB de 6 à 8 cent. de hauteur I), sur 2 cent. environ de diamètre (Pl. Le piston, qui est pourvu de soupapes de vessies ordinaires , est mis en mouvement au moyen

d'une tige droite terminée par un anneau. Le tube CD qui fait suite au corps de pompe, muni d'un robinet en E, est terminé à la pointe infé-

rieure par une forte vis Vqui sert à fixer l'appareil sur un pied de bois G, traversé horizontalement par un autre tube EH, muni aussi d'un robinet en F. Supposons que le tube à calcination K reçoive, au moyen d'un bouchon à son extrémité ouverte, un long tube rempli de chlorure de calcium I, que celui-ci soit lié lui-même par un tuyau de caoutchouc à la branche H du tube EH. Fixons -maintenant, au moyen d'un autre tube en caoutchouc, à la branche F, un tube courbé, dont la plus longue branche LM soit de 8o cent, environ, et plonge dans une- cuvette M remplie de mercure. Ouvrons les robinets F et E et faisons le vide. L'ascension du mercure dans le tube LM nous indiquera si les bouchons et les tubes de caoutchouc ferment bien. Après cette vérification,

fermons le robinet F et supprimons le tube LAI.