Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 34]

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EMPLOI DU FUI

DANS LES PONTS SUSPENDUS.

gueur, avant de rompre. Cette qualité de fer convient parfaitemen taux chaines de ponts suspendus.

n'est pas encore connue; elle ne le sera que lorsaura été déterminée , par un nombre suffisant d'expériences, sur des câbles de la longueur usitée pour les ponts. En effet, M. Seguin, dans son ouvrage sur les ponts en fil de fer, établit, par 23 expériences, que la résistance du fil de fer, par millimètre carré de section, est 83k,98 pour la plus grande ténacité pour la moindre ténacité 49, 32 M. Vicat adopte la moyenne de. . 75, oo mais, d'abord , la résistance d'un câble en fil de fer ne peut être égale à la résistance moyenne des fils qui le composent; car tous les fils d'une ténacité moindre que cette moyenne doivent évidemment se briser successivement à leur charge de

La sécurité que présentent les câbles réside entièrement dans cette propriété remarquable du fer doux, de ne jamais rompre brusquement sans s'être d'abord considérablement allongé, à la manière d'un câble en chanvre ; des expériences, faites à la presse hydraulique de la fbrge de Gué-

rigny,, sur des câbles en chanvre, ont même prouvé que ceux-ci avaient, avant de rompre, un allongement moindre que celui du fer.

Le fer dur ,-au contraire, peut supporter de grandes charges sans s'allonger, mais il rompt brusquement sous un choc ou à des charges trèsipéga les.

La difficulté de distinguer, danausage, ces deux qualités de fer n'est point un obstacle à l'emploi du fer doux dans les ponts suspendus , puisque cette question de pratique est journellement résolue pour la fabrication des câbles de vaisseaux. De nombreuses expériences ont établi la force Comparaison absolue

de la résistance du fer, d'une manière

avec les câblesbeaucoup plus complète que celle d'aucune maen tilde fer. . tiere employée dans les constructions. D'ailleurs,

ce qu'il est nécessaire de connaître pour l'usage, c'est un terme assuré qui ne laisse aucune chance à craindre : or , il est certain que le fer doux ne rompt pas au choc, qu'il commence à s'allonger,

sans altération de force élastique , sous une charge de 18 kilog. par millimètre carré, et qu'enfin le ternie de sa rupture est 33 kilog.

ces données peuvent être reconnues et constatées

sur le fer qu'on veut employer; enfin il n'y a rien de douteux sur la mesure de la résistance d'une chaîne en fer. La véritable résistance des câbles en fil de fer

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rupture, et alors le câble se brisera avant d'atteindre la charge correspondante à la charge moyenne. La résistance du câble est donc évidemment égale à celle du plus faible des fils qui

le composent, et cela dans l'hypothèse la plus avantageuse, celle d'une égalité de tension dans tous les fils. En second. lieu, la moyenne des expériences de

M. Seguin ne peut être la mesure de la ténacité des fils de grande longueur qui forment les câbles pour les ponts, car ces expériences ont été faites sur des bouts de 1m. de long : or si, sur de long, M. Seguin 23 bouts de fil de fer de a rencontré un bout plus faible qui n'ait résisté cl" 49,L32 on doit supposer que sur 23m, de longueur de fil de fer, dans le câble, on aura la chance de -rencontrer une portion faible qui ne portera que 491 ,32 . La résistance de ces grands fils

étant égale à celle de leur portion la plus faible, celle-ci le serait aussi, d'après ce qui a été démontré

ci-dessus; ensorte qu'avec les données des expé5.