Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 71]

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AU DALT-FOURNEAU.

EMPLOI DE L ANTIIRACITE

fonte que l'on observa était blanche; elle passa au truité le second jour, ce qui prouvait une amélioration dans l'allure du fourneau : mais elle ree prit bientôt sa première qualité , et :elle alterna ainsi pendant plusieurs jours. Comme il ne descendait que 20 à 22 charges en 24 heures, les matières fondues arrivaient lentement dans le creuset; le travail sec qui en résulta ne put être changé en .chargeant d'assez fortes quantités de laitier au lieu de minerai. Ce n'est que le sixième jour après la mise du ,vent qu'on parvint à faire une faible coulée_ de

-foute blanche.

Pour sortir de cet état, qui s'était à la vérité amélioré un peu, on chargea du coke pur pour reprendre les essais de ce point. Peut-être aurait-,on réussi dans cette tentative si on eût rempli le fourneau de charbon avant de faire les grilles et si fon eut chargé avec

un peu plus de mine, au moment de la mise du vent, en mettant, au lieu de minerai grillé

en poussière que l'on employait encore à cette époque, de la mine crue en morceaux. La présence du charbon pur devant les tuyères aurait permis de souffler avec une force graduée jusqu'à l'arrivée de la mine; de cette manière toute la colonne de matière se serait échauffée , le tirage aurait été facilité; et, en préparant de longue main les matières à la fusion, on aurait encore évité un autre écueil dans lequel on craignait de tomber, celui de dégrader le fourneau en le poussant trop vite. A l'arrivée du _coke devant les tuyères, le four-

neau se remit comme par enchantement, le

tirage devint excellent, les charges doublèrent de

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vitesse; leslaitiers, d'une fluidité parfaite, devinrent blancs, nuancés de bleu à leur surface, et ne présen-

tèrent que des traces d'oxide de fer à l'analyse. La première coulée donna de la fonte truitée presque grise. La flamme du gueulard, qui auparavant était sombre et faible , monta subitement et acquit la beauté qui est un des caractères de la flamme des fourneaux au coke.

Afin de ne pas brûler inutilement du coke, on plaça de suite deux nouvelles buses de orn,°4

(181: ) de diamètre; et l'on souffla avec o"',I

(4p. 11.) de pression; malgré cela on fit jusqu'à 42 charges en 24 heures.

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Bientôt on passa le premier dixième d'anthracite, puis =; à cette époque on remplaça la mine pauvre grillée par du minerai cru : aucun changement ne fut remarqué dans la bonne marche du fourneau. même allure, si ce n'est que les pousAvec sières d'anthracite commencèrent à se montrer ; en outre, on s'aperçut d'un ralentissement dans la descente dés charges; le vent ressortait par les tuyères. Avec les

, mêmes phénomènes. Ace point du fondage, on substitua aussi, à la mine riche gril' lée, la moitié de son poids de minerai riche cru. Les -A-, ne changèrent rien à l'allure parfaite du fourneau. On était alors arrivé au point où les premiers essais se trouvèrent arrêtés. Le fourneau marcha aussi bien qu'avec le coke, les laitiers ne changèrent pas un instant, les fontes très-grises étaient d'un fort beau grain et d'une tenacité remarquable. Les trois premiers dixièmes d'anthracite, qui n'avaient pas présenté de difficultés dansles pree