Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 101]

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ÉPUISEMENT DES EAUX

ches de houille exploitées, quoique puissantes, sont loin d'être inépuisables; aussi le gouverne-

ment a-t-il senti, dès le principef utilité de prescrire les mesures nécessaires pour la conservation et FaFtude du terrain houiller menagemen t de richesses aussi précieuses. En 1814, en ,8,4. M.. Beaunier fut chargé de faire une étude appro-

fondie du terrain houiller de l'arrondissement de

Saint-Etienne. Un extrait détaillé du. rand et beau travail exécuté sous sa direction a été inséré clans le premier volume des Annales des Mines.

Il n'existait alors que trois concessions importantes aux environs de Rive-de-Gier, celles du Sardon , du Gourd-Marin et des Verchères. Presque toutes les autres mines étaient exploitées avec ou sans la permission temporaire de l'administration. Cet

état de choses était incompatible avec de bons systèmes d'exploitations. Il était urgent d'y pourvoir, et le remède indiqué par la législation des mines consistait à partager le territoire houiller en un nombre convenable de concessions, et à prescrire dans des cahiers de charge sagement discutés des travaux coordonnés les uns aux autres pour un mérne système de gisement. (Ann. des Mines, 1". série, T. I, p. 5). Les conConcessions cessions furent en effet données en 1824 , 1825 accordées en 1824, 1825 et et 1826. Toutes ont été soumises à des clauses 1826. générales dictées par les motifs rapportés plus haut. (Voir les art. 25, 26 et 27 des clauses générales des concessions de la Loire, Ann. des Mines, 1. série, T. X , p. 375.) Ces articles étaient d'autant plus sages que les prétentions peu éclairées des propriétaires du sol et des anciens exploitans, ainsi (lue des funestes rivalités qui subsistent peut-être encore, malgré les leçons de l'expérience, obligèrent l'administration à renfermer chaque conces-

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

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à Pousser la sion dans un très-petit périmètre, et limite indivision du terrain houiller jusqu'à une d'exploitations, compatible avec tout bon système avis, bien au delà de et qui était même, à notre consommateurs ce qu'exigeaient les intérêts des pouvoir garantir que par la qu'on croyait ne concurrence entre les exploitans. Toutefois la régularisation des concessions a incontestables dans l'éproduit des améliorations Rive-de-Gier , comme tat des exploitations de de la Loire. dans toutes celles du département conséquent les dépenses Inconvénient Mais les difficultés et par été en croisrevient de la houille ont et le prix de queorcednerent les couches s'épuisaient, sant à mesure que plus étendus concessions. les travaux souterrains devenaient les excavaaffaissernens produits par

et que les du sol, tions, se propageant jusqu'à la surface amenaient des quantités d'eau plus considérables. C'est alors surtout que les effets du morcelLes eaux lement des concessions se sont fait sentir. soit par passant facilement d'une veine à l'autre, des fissures des communications directes, soit par

existantes dans les lits du rocher, les mines les plus

profondes ont reçu les eaux des mines voisines Position exploitées. Licheuse des et ont dû les épuiser ou cesser d'être Petite-Cappe, mines prof._ C'est ainsi que les propriétaires dela des. de démarches inutiles après avoir fait beaucoup de la Montagne-dupour engager leurs voisins à répuisement des eaux Feu à coopérer avec eux fond de leurs travaux, qui se rendaient toutes au De là l'inondation a ont fini par les abandonner. les puits gagné les mines de la Montagne-du-Feu, Bourret et du Chdteau, situés dans la concession du S ardon, toute la concession du Gourd-Marin,