Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 67]

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CALCAIRES AMYGDALINS

de Saint-Girons, sépare le calcaire jurassique du terrain de transition ; la stratification de ce dernier terrain est beaucoup .plus tourmentée que celle du calcaire du Jura, quoique cependant les monticules d'ophites soient nombreux aux envi, rons de Saint-Girons, et que leur sortie ait fortement bouleversé le pays. Dans le point même où l'on observe la superposition que je viens d'indiquer, la couche à nautiles n'exiae pas, mais je l'ai retrouvée à moitié chemin d'Angoumer, à Saint-Larry, c'est-à-dire dans le prolongement des couches, et à une assez petite distance; le calcaire de transition des environs de Saint-Girons contient des encrines; il

paraît renfermer aussi quelques trilobites, du moins j'ai recueilli parmi les pierres que charrie le torrent un fragment de schiste siliceux, pré-

sentant une empreinte de ce crustacé fossile.

Outre le calcaire schisteux, qui forme des couches nombreuses, mais peu épaisses, le terrain de transition des environs de Saint-Girons est composé de calcaire rougeâtre mélangé de parties schisteuses, de schiste argileux verdâtre, et de schiste siliceux je désigne ainsi des roches composées de feuillets très-minces de schiste plus ou moins luisant, séparés par des feuillets épais de quartz compacte gris foncé ; la différence de couleur entre les deux démens de cette roche lui donne une structure rubanée; ses feuillets quelquefois plats sont souvent légèrement ondulés et comme frisés. La nature de ces roches ne laisserait aucun doute sur l'identité de ce terrain avec celui de Sirach, quand bien même on ne retrouverait pas dans cette localité la couche à nautiles; c'est du reste une circonstance qu'il me paraît

DES PY BÉNÉES.

13.f

utile de constater, que la composition du terrain de transition dans cette partie de lamicn Tels« France est constante ; il en résulte que les carae-

ont reçu une trop grande valeur dans la classification des terrains , peut -être maintenant est-on trop porté à les négliger; cependant ils peuvent presque toujours suffire pour associer des terrains qui appartiennent au même système de montagnes, quand même ils seraient à d'assez grandes distances. La vallée de Baigorry, située presque à l'extrémite occidentale de la chaîne des Pyrénées, nous fournit encore une preuve de la position géologique du terrain schisteux que nous regardons comme de transition ; on le voit sortir, dans le haut de la vallée, et près de Saint-Étienne de Baigorry, de dessous le grès bigarré ; il est dans une position semblable à la montagne de Baigoura, située à l'entrée de cette vallée, au point ou la Nive vient se réunir au torrent qui descend des montagnes des Aldudes. Dans cette vallée, le terrain de transition est composé de schiste argi-

leux et de grès siliceux à grains très- fins , passe presque à une roche de quartz compacte; il ne contient de calcaire (1), ni en couches,

(i) Le calcaire de Baigorry est généralement regardé comme appartenant au terrain de transition ; mais il fait partie des formations crétacées.

!I

9. 1

constans

tères minéralogiques peuvent servir seuls pour `,1;'Le distinguer le terrain de transition sur toute la de montagnes. longueur de la chaîne des Pyrénées, ainsi que celui qui forme en partie le groupe de la montagne Noire. Ces caractères, pendant long-temps,

Environs de Baigorry.