Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 61]

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MÉCANIQUE.

EFFETS Dt5 MOTEUMS.

La machine communique le mouvement à un

grand arbre de couch.e.qui porte des roues d'a nglede renvoi dont chacune engrène avec des pignons conducteurs des pièces. On peut désengrener à volonté

ces pignons, mais l'arbre de couche marche toujours, et comme les freins étaient placés sur cet arbre, le frottement produit sur les tourillons

et entre la roue d'angle qui lui transmettait le mouvement, consommait une certaine quantité de travail. On a trouvé que la résistance occasionée par les frottemens équivalait à un accroissement constant de la charge du premier frein, égal à

La température et par suite la pression dans le condenseur était donnée par un thermomètre.

L'effet utile total était obtenu en ajoutant à la

quantité de travail disponible donné par le frein celle qui était consommée par les frottemens

-

et qui était égale à la surcharge constante de Lik,5o multipliée par la vitesse du crochet du

premier frein. Comme on se proposa d'apprécier le moteur lui-même quand il travaillait, soit avec une ouverture totale, soit avec une ouverture plus petite , on le détacha du régulateur à force centrifuge pour être sûr d'avoir une ouverture constante. On va voir par le tableau suivant qu'il régne un accord assez satisfaisant dans I es résultats des expériences relatives aux ouvertures totales du robinet d'admission et qtie malgré les variations de la vitesse l'effet utile total s'écarte fort peu de o,33 de l'effet théorique.

Il n'en est pas de même, à beaucoup près,

dans les expériences relatives à une ouverture du:

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robinet d'admission, qui était de om,000184 : ce qui tient à ce que la formule, telle que nous l'avons modifiée, ne convient pas à ces dernières expériences.

On n'a pas obtenu la force nominative de

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chevaux,pour laquelle la machine avait été vendue, avec une ouverture totale du robinet d'admission, tandis qu'on l'a obtenue avec une ouverture moin-

dre. Cela tient à un défaut de proportion dans la chaudière qui n'a jamais pu fournir de la vapeur à trois atmosphères et demie en quantité suffisante pour faire norcherla machine avec une vitesse

supérieure à 22 fours du volant, quelque bonne que fût la houille, et quelque attention qu'on apportât à la conduite du feu. Quand l'orifice était plus petit , la pression pouvait être soutenue à 3atm,64, quoique la machine marche plus vite, et l'on a obtenu dans ce cas la force de 12,9 chevauxvapeur. Cela tient à ce que l'orifice de o,000t84 aurait suffi , abstraction faite du jeu des tiroirs, à la pression de 3,64 , pour alimenter le petit cylindre sensiblement à la même pression et que, dans sa marche progressive, le tiroir a plutôt démasqué un orifice d'introduction égal à o,000 184; ce qui augmente la portion de la course pendant laquelle le piston peut être regardé comme recevant la vapeur en plein. On voit d'ailleurs qu'il suffisait de chauffer à la fois les deux chaudières pour obtenir facilement à 3"m,5o une force de 5o ehevaux et plus.