Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 48]

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MÉCANIQUE. 94 zontal , est évidemment égal à la charge constante occasionée par le poids du frein. Pour une force donnée de la machine, plus le rayon de l'arbre tournant sera petit, plus la pres-

sion des boulons devra être considérable ; mais comme au delà de certaines limites on court risque

d'altérer par une pression trop grande la surface et la solidité des corps pressés, il faudra , s'il est nécessaire, adapter à l'arbre un manchon, qu'on tournera sur place. En général, on pourra mesurer

Une force de 6 à 8 chevaux-vapeur, ( Voir la

note, page o3) sur un arbre de om,16 de dia-

mètre, à la vitesse de 20 à 3o tours par x minute; Une force de 15 à 25 chevaux sur un arbre de

à la vitesse de 15 à 3o tours; Une force de 4o à Go chevaux sur un arbre de orn,8o , à la vitesse de 15 à 30 tours. Une seconde condition, pour que les indications du frein soient exactes, est l'horizontalité de la pièce ab, à laquelle est suspendue la charge p. On peut arrêter cette pièce dans ses écarts par des cordes attachées à des points fixes, ou mieux, disorn,3o à om,4o

,

poser des chantiers, sur lesquels le petit ou le grand bout du frein viennent s'appliquer, dès

qu'il cesse d'être horizontal. Enfin nous rappellerons, avant d'entier dans le détail des expériences, qu'il faut avoir bien soin

d'attendre le moment où la machine aura pris

un mouvement uniforme ; car alors seulement le travail résistant représente le travail fourni par le moteur.

EFFETS DES MOTEURS.

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I°. MANÉGES.

Expériences sur les rnanéges de lu fonderie de Strasbourg. Ces manéges se composent d'un arbre vertical. avec des barres horizontales auxquelles les chevaux sont attelés par des palonniers. Ils portent un grand rond horizontal en bois. Ce rond. mène une lanterne placée de champ, dont l'arbre s'ac-

couple , au moyen d'un manchon, avec la bouche à feu qu'il doit entraîner dans son mouvement. Pour les expériences on avait fait monter sur le banc une masselote du poids de 1295 kil., reposant d'un côté sur une lunette, et dont l'autre extrémité était bée par un manchon à l'arbre de la lanterne. Une portion de la masselote avait été tournée avec soin pour recevoir le frein, qui se composait ici d'une seule poutrelle de sapin, garnie d'un coussinet en chêne, doublé de tôle. Une bande de tôle forte enveloppait la masselote par-dessous, et, s'accrochant par ses deux extrémités aux boulons qui traversaient la poutrelle, remplaçait en cette occasion la partie cd (fig. 4). Les chevaux étaient bons, dans un état moyen d'âge et de santé ; ils travaillaient pendant tout le temps d'une reprise de 3 heures. Mais pour pouvoir conclure des expériences le travail d'un cheval

dans un manége , il aurait fallu pouvoir les prolonger pendant plusieurs mois, afin de s'assurer

si ces animaux ne fatiguaient pas trop. On ne peut donc donner ici que quelques conclusions utiles sur la limite supérieure du travail qu'il est permis d'en attendre.

La vitesse que le crochet du frein tendait à

prendre se déduisait, au moyen de sa distance à l'axe, du nombre de tours de la masselote obser-