Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 8]

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ÉCOULEMENT DE L'EAU

donner à tous une même ouverture s'étant trouvé de omo155 , c'est à très-peu près cette dimension qu'ont eu les diamètres. Pour être plus à la por-

tée des ouvriers, il fut convenu qu'au lieu de faire croître d'abord l'angle de convergence par degrés (10, 2°, 30, etc. ), on ferait croître le diamètre d'entrée par millimètres, et chaque millimètre d'augmentation répondait à peu près à un angle de I° 26'. Mais l'outil du tourneur n'a pas respecté les limites prescrites, et les diamètres n'ont pas eu exactement les valeurs fixées. M. Castel a cherché, avec tous les soins possibles et par des mesures vingt fois répétées' dans tous les sens,

à déterminer les valeurs réelles ; celles qu'il a trouvées pour les diamètres de sortie, et qu'il a introduites dans le calcul des dépenses théoriques, sont notées au tableau d'expériences an-

nexé à cet écrit. Des deux diamètres et de la

longueur de chaque ajutage, il a conclu l'angle de convergence indiqué sur ce même tableau. Il en a agi de même pour quelques autres ajutages dont il sera aussi question. N'ayant eu jusqu'ici d'autre moyen de mesurer les diamètres que la simple juxta-position d'une règle divisée en millimètres, il ne répond pas du résultat de ses mesures sur un diamètre, à un demi-dixième de millimètre. Chaque ajutage portait autour de sa grande base un rebord, par lequel on le soudait à la paroi antérieure d'une caisse en fer-blanc, qui était percée, dans cette partie, d'une ouverture un peu Réservoir.

plus grande que l'entrée de l'ajutage. Cette caisse, ouverte par le haut et servant de

réservoir, avait 635 de profondeur, autant de longueur et de largeur. Elle était divisée parai-

PAH DES AJUTAGES

CONIQUES.

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lèlement à la face antérieure, par une cloison verticale, en deux compartimens. A

Om I 2 en contre-bas du bord supérieur de la cloison, toute sa largeur, était une échancrure de et sur de haut, qui établissait une communication omo5 les deux compartimens. Celui de devant, entre sur la partie supérieure d'une de ses deux faces latérales, présentait encore une échancrure, que l'on fer-

mait plus

ou moins, à volonté, à l'aide d'une plaque à coulisse, laquelle servait de déversoir. L'eau était portée dans la caisse par tuyau en plomb, branché sur une des conduitesun des fontaines : au-dessus du compartiment postérieur se courbait, descendait dans ce compartiment,il et il s'y arrêtait à quelques au-dessus du fond. Un peu en amontcentimètres du coude, il portait un robinet que l'on ouvrait plus ou moins, selon que l'on voulait introduire plus moins d'eau ; celle qui arrivait par le tuyau auoufond du coin-, partiment inférieur s'y élevait; elle entrait horizontalement, par l'échancrure de la cloison, dans le compartiment antérieur, qu'elle remplissait jusqu'au niveau du déversoir, tout en fournissant à l'écoulement par l'ajutage en expérience. Pendant toute la durée de l'écoulement, la surface fluide dans ce compartiment était parfaitement tranquille et unie. Pour avoir la charge, ou la distance surface au centre de l'orifice de sortie, de cette après que la caisse était établie de manière qu'un plan tangent aux bords supérieurs fût bien horizontal on plaçait dessus une règle, qui était traversée, à omo6 en arrière de la paroi par une tige divisée en millimètres, antérieure, et terminée en pointe; on la baissait jusqu'à ce que la pointe Tome HI, 1833. 2

Charge