Annales des Mines (1832, série 3, volume 1) [Image 23]

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On voit dans la 88. colonne du tableau le rapport qui existe entre les chaleurs spécifiques des gaz sur lesquels M. Dulong a opéré , àvolume con-

stant et à pression constante. Voici comment les nombres des colonnes 9, 11 et 12 ont été calculées. Supposons, pour fixer les idées, qu'il s'agisse de

l'air atmosphérique, et qu'il y ait une certaine élévation de température de I° par exemple. Nous voyons, d'après le tableau, que la quantité de chaleur nécessaire pour élever à cette température une masse d'air dont le volume reste invariable , étant i, elle devient 1,421, si l'air est libre de se dilater sous sa pression primitive, et si, par conséquent, son volume est augmenté, conformément à la loi de Gay - Lussac , de 7,7 à partir de la température o°. Maintenant supposons qu'après avoir subi ce changement de température et de volume, la masse d'air soit instan-

tanément réduite à son volume primitif sans

éprouver aucune perte de chaleur; il y aura élévation de température, puisqu'elle a absorbé 1,421

de chaleur au lieu de i, qu'elle aurait dû absorber pour s'échauffer de 10. sans variation ni volume : cet échauffement sera donc produit par la quantité de chaleur qu'elle avait absorbé de plus en vertu de la dilatation qu'elle pouvait éprouver, c'est-à-dire par 0,421 de chaleur. Mais puisque l'élévation de température due à i° de chaleur avait été, le volume étant invariable, de I0. l'élévation due à 0,421 de chaleur, dans les mêmes circonstances, sera de 0,421e. de degrés: tel sera donc l'effet thermométrique produit dans la masse sous un volume constant par la chaleur qui dégagerait

c'est de cette

une compression équivalente à manière que la colonne 11°. 12 a été calculée.

EXTRAITS.

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M. Dulong est conduit, par diverses considérations que nous ne pouvons rappeler ici, à adles fluimettre que des volumes égaux de tous température et des élastiques pris à une même comprimés ou étant sous une même pression,mêmefraction de leur dilatés subitement d'une absorbent la même quanvolume, dégagent ou Dès lors l'élévation de tité absolue de calorique. température résultant d'une égale compression ne doit dépendre dans chaque gaz que de sa capacité pour le calorique; par conséquent les chaleurs

spécifiques de deux gaz sous un volume constant, seront en raison inverse des variations de température

correspondantes. C'est par ce moyen qu'ont été calculés les nombre de la 90. colonne. Pour tirer de ces nombres la chaleur spécifique d'un gaz sous une pression constante, il faut comparer nécessaire entre elles les quantités de chaleur d'air et de ce des volumes égaux pour élever gaz à une même température , en supposant qu'ils puissent se dilater librement. Or, cette quantité de chaleur étant connue pour des volumes invariables, on l'obtiendra pour le cas où les volumes peuvent changer, en ajoutant à chacune des valeurs que nous venons d'indiquer, le nombre 0,421 absorbé qui représente la quantité de calorique les gaz dans par l'effet de la dilatation de tous une même circonstance, etc. Il est évident que l'on ne peut pas comparer directement les deux chaleurs spécifiques du gaz 9 par les nombres que renferment les colonnes pris dans la pression on a et Io , parce que pour unité la chaleur spécifique de fair sous un volume constant, et dans la seconde sa chaleur spécifique sous une pression constante. Si l'on