Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 191]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

36o

GISEMENT DU TERRAIN D'ARKOSE

géognostique : j'ai donné un nom de roche à un terrain formé de diverses sortes de roches. De, plus, frappé de l'apparence cristalline de ces roches et des phénomènes particuliers qu'elles pré sentent, je ne me suis plus servi du nom d'arkose pour désigner celles qui, dans une position géognostique semblable ,se montrent avec une struc-...

ture évidemment arénacée ; je les ai alors désignées'sous le nom de psammite, et il en est résulté quelque discordance entre mes dénominations et celles qui ont été employées depuis par M. Brongniart dans son intéressant travail sur Parkose

Je ferai cesser cette discordance autant qu'il dépend de moi, en appliquant le nom il toutes les

variétés de roches désignées sous ce nom par M. Brongniart, c'est-à-dire aux arkoses et aux psammites de mon premier mémoire ; mais, en considérant les différences notables que présentent, dans leur manière d'être, les arkoses dont la structure paraît cristalline et celles dont la structure est tout-à-fait arénacée, je crois devoir distinguer les unes des autres par un adjectif qui indique cette structure, et exposer séparément les faits relatifs à chacune de ces deux divisions. Je continuerai cependant à désigner par ce même nom le terrain dont l'arkose forme la partie prit, cipale , afin de ne pas créer, pour ce terrain, un nouveau mot : il en résultera que, quelquefois encore, les roches dont je parlerai ne seront pas toutes des arkoses dans le sens minéralogique. Enfin, M. Brongniart ayant employé le mot arkose au féminin, je suivrai son exemple, et chan:-

À L'EST DE LA FRANCE.

561

gerai l'acception mr.sculine que j'avais adoptée dans mon premier travail. (a) Arkoses semi-cristallines. Les arkoses que je nomme semi - cristallines semblent, dans la contrée que j'ai étudiée, appartenir exclusivement à la superposition des terrains jurassiques au granite ou au porphyre. Je n'en ai point reconnu lorsque le terrain primordial est formé de roches feuilletées. Je ne parlerai de celles des environs d'Avallon, décrites avec détail dans mon premier Mémoire,

que, I. pour rappeler que leur texture est tantôt grenue, tantôt empdtée , et quelquefois un

peu cellulaire; 20. pour signaler la ressemblance que montre assez fréquemment la base ou pâte des arkoses porphyroïdes avec certaines meulières des terrains parisiens, ressemblance qui peut induire à penser que le mode de formation de l'une et l'autre roche doit avoir présenté quelques circonstances analogues ; 30. pour dire que j'ai ob-

servé encore, près du château des Pannats , de nouveaux passages du granite à l'arkose , par la dispersion successive des élémens du granite dans une pâte quartzeuse, brunâtre, dans laquelle se montrent en même temps le spath pesant, le spath

fluor et la galène. Cette pâte quartzeuse se modifie elle-même et devient successivement jaspoïde, terreuse, enfin elle passe à une -véritable argile molle et humide de petites couches de roche jaspoïde d'un jaune brunâtre se montrent intercalées dans les couches d'arkose quartzeuse, et le passage, l'un à l'autre, des divers états de cette

roche est tellement évident, que souvent un (i) Annales des Sciences naturelles, t. 8( 826 ), p. III

Environs d'Avallon.

même échantillon, d'apparence homogène, d'un

Roche jaspoule.