Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 190]

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GISEMENT DU TERRAIN D'ARK.OSE

A L'EST DE LA FRANCE.

conclues de mes premières recherches. Les ob-

dans l'ordre de superposition de ces terrains,

servations de plusieurs de MM. les ingénieurs des mines leur ont fait reconnaître la même série de couches,dans des localités assez éloignées de celles que j'avais pu étudier. J'ai vérifié plusieurs de ces nouveaux docu mens. J'ai suivi les formations que j'avais observées dans le nord de la Bourgogne, d'un côté, jusqu'aux environs de Lyon, de l'autre, jusqu'à Langres ; je les ai aussi retrouvées dans le Nivernais. 11 me paraît résulter de l'ensemble de ces nou-

tel que je l'ai indiqué dans ma .1Votice géognostique sur la Bourgogne. Je traiterai donc 10. des

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arkoses ; 2'. des marnes et lumachelle ; 30 du calcaire à gryphées ; 4'. de la seconde formation marneuse ; 5'. des calcaires blancs. Dans une 6e. section je dirai quelques mots des tertres basaltiques du Drévin. § I. TERRAIN D'ARKOSE.

M. Brongniart, après avoir, en 18[3 , proposé Ce que je déde réserver le nom de Grès aux roches arénacées signe sous le

velles données que, comme je l'avais indiqué à la fin de mon premier Mémoire, le terrain que j'ai décrit sous le nom de Terrain d' arkose , qu'on pourrait regarder comme une sorte d'anomalie, ou d'exception aux lois générales de la géognosie , en raison des singularités que présentent

uniquement ou essentiellement composées de grains de quartz, et de donner le nom de Psammite aux roches arénacées dans lesquelles les grains

de quartz sont réunis par un ciment de nature

différente, a subdivisé en 1823 les psammites en trois espèces, à l'une desquelles il a donné le nom d' Arhose (IL), en définissant l'arkose comme composée essentiellement de gros grains de quartz et de féldspath , inégalement mélangés. J'ai appliqué en 1824 le nom d'ArIcose aux roches singulières qui, aux environs d'Avallon et dans d'autres parties de la Bourgogne, recouvrent immédiatement le granite, avec lequel elles présentent de remarquables apparences de passage insensible, roches qui comprennent en effet quelques-unes des arkoses de M. Brongniart, mais qui comprennent aussi, comme je l'ai fait observer alors, d'autres espèces de roches du même auteur, entre autres des mimophyres, des quarzites, etc. J'ai donc pris un nom minéralogique dans un sens

soit les circonstances de sa superposition au granite, avec apparence de passage insensible, soit celles de son gisement en général, comme seul entre le granite et les terrains secondaires supérieurs, et tenant ainsi la place de toutes les formations dites de transition, et secondaires anciennes; que le terrain d'arkose, dis-je, se présente lui-même avec une sorte de généralité ( au moins sur le flanc est du groupe primordial central de la France ), dans les localités où le granite est en contact avec les terrains jurassiques. Il en résulte aussi la preuve d'une constance remarquable dans la série des terrains dont l'arkose est le premier terme, et dans l'ensemble des circonstances géognostiques que présente cette série. Les observations qui m'ont semblé pouvoir conduire à cette double conclusion vont être exposées successivement pour chaque terrain, et

(1)

V. Dictionnaire des Sciences naturelles, articles

MAcIcrro et PSAMMITE.

24.

e

nom

d'Arkose.