Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 155]

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SEPARATION DES M1NÉRAIS

DE LEURS GANGUES.

sont pas dans le même rapport que leurs masses, et que l'action de l'air, soit comme force retardatrice, soit comme force accélératrice, est proportionnelle aux surfaces de ces corps et non à leurs masses : aussi voyons-nous des corps trèsdenses, mais réduits en poussière, être entraînés fort loin par les vents, parce que leurs surfaces sont très-grandes en raison de leurs masses.

avec le ventilateur, cet inconvénient disparaît. On pourrait objecter que si l'on ne peut établir un lavage, on ne pourrait non plus établir des bocards , et que dès lors le transport de la gangue est obligé, à moins de faire piler à la main , opération fort dispendieuse ; mais, dans

Le temps de la chute étant plus grand pour un corps de densité moindre, et l'espace qu'il parcourt, entraîné par un courant d'air, dépen-

faire marcher le ventilateur.

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tous les pays, on peut établir des moulins à vent,

qui serviraient pour bocarder et même pour

Si les moulins à vent ne sont pas employés pour le bocardage, c'est que, faute de courant d'eau , il y a plus de facilité à transporter le minerai brut en roche que de le transporter bocardé, et que sur les lieux du lavage on peut

dant de la durée de ce temps, deux corps pareils,

mais de densité différente, tomberont sur un plan horizontal, à des distances d'autant plus éloignées l'une de l'autre que leur point de dé-

établir des bocards à eau. Avec l'appareil ventilateur, dont le dessin est ci-

part sera plus distant de ce plan. C'est sur ces principes que j'ai basé la construction de mon appareil ventilateur pour la séparation des minerais de leurs gangues.

joint ( PI. VII), trois hommes peuvent aisément passer, dans dix heures, i mètre cube de minéral, brut bocardé, et sue ventilateur était mis en mouvement par un moulin à eau ou à vent, un seul homme suffirait pour faire le même ouvrage. Je m'occupe, dans ce moment, d'une nouvelle machine pour remplacer les bocards ; elle con-.

Le minérai de plomb, dont la gangue est

quartzeuse, se sépare avec d'autant plus de facilité que la galène, se brisant en formes cubi-

ques, offre bien moins de résistance à l'air que le quartz, qui se brise en éclats. Le sulfate de baryte affecte les mêmes formes que la galène. Quoique leurs densités ne soient

siste en deux cylindres de fonte blanche , lé-. gèrement cannelés, qui peuvent s'écarter ou

s'approcher l'un de l'autre, à volonté, comme des laminoirs.

pas bien différentes, la séparation s'en opère encore assez facilement pour préférer le courant

d'air au courant d'eau. Un grand avantage de l'emploi du courant d'air, c'est que le minéral

L'un tourne avec une grande vitesse, tandis que l'autre n'a qu'un mouvement lent; le premier est un marteau, dont l'effet est continu et

ne fait que tomber et n'est pas frotté comme sur les tables de lavage, où il se pulvérise en partie. Quand le lavage ne peut pas s'opérer sur les lieux mêmes de l'exploitation, le transport du minerai mêlé à la gangue devient dispendieux ;

qui ne dépense en force que celle qui lui est nécessaire pour produire son effet ; le second sert d'enclume. J'ai déjà fait quelques expériences avec des cylindres de marbre ; le quartz le plus dur est faci-

ut