Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 150]

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FORMATION DE LA. FONTE 288 vers .le contrevent ; il ne contenait que peu de

289 trouvent dans des laitiers épais, pris un- peu haut

était presque en contact avec la fonte, il se trouva rempli de feuilles de graphite; toutes les fois que l'on recommença la même expérience, on eut le par ces-. même résultat : il fut donc bien

grise; c'est le contraire si les laitiers sontrès-

graphite; ayant ensuite ramené du laitier qui

observations, que le laitier contenait établi'fort peu de graphite lorsqu'on le prenait au-dessus de la tuyère et même au-dessous à une petite distance, mais qdil en contenait beaucoup lorsqu'il était retiré de la masse voisine. du bain. métallique. Cela prouve que la séparation du graphite s'opère à l'arrivée de la fonte dans le. creuset et pendant que celle-ci abandonne le laitier pour se réunir au bain métallique. Les petits globules de métal que l'on trouvait dans le laitier., adhérent aux ringards étaient, pour la plupart gris dans leur cassure 'ou truités.

D'autres faits se réunissent à ceux que nous venons; d'exposer : dans les essais faits avec le

mélange de minérai et de scories dont nous avonsparlé, on a aussi retiré des matières de l'ouvrage,

pendant le travail; on a observé que, par une allure chaude (gaare) du fourneau, il ne se sépare que très-peu de graphite dans le creuset

lorsque la fonte est blanche lamelleuse, avec une bande grise; mais que, dans le cas où elle était totalement blanche ( ce qui arrivait lorsqu'on ajou-

tait dans le fourneau du laitier au mélange précédent ) , on n'apercevait que des points de graphite. En cassant les conglomérats que l'on 'retirait, on y trouvait des globules de fonte entièrement grise, environnés de beaucoup de lamelles de graphite, qui tapissaient les cavités où ils étaient logés. Lorsque ces conglomérats se

POUR -ACIER.

dans l'ouvrage, le métal contenu est ded.wfonte iquides , auquel cas le passage de la fonte; à travers ses laitiers est très-prompt. EnfimTles conglomérats que l'on trouve dans lesdaitiers. qui 'ont coulé hors du fourneau et qui étaient bien fluides contiennent de la fonte blanche avec plus on moins de bande grise. On doit conclure de tout ceci .que la fonte ne devient pas grise immédiatement après là réduction de l'oxide , et que ce n'est pas de cet état qu'elle passe à celui de fonte blanche lamelleuse; c'est au contraire celle-ci qui se forme la première.

La consistance des laitiers paraît avoir la plus grande influence sur cette transformation ou ces chan gemens de la foute; les globules se montrent particulièrement gris, et même présentent déjà

du graphite lorsqu'ils se trouvent au milieu d'une matière visqueuse, auquel cas la fonte emploie plus de temps à descendre dans le bas de

l'ouvrage; on en trouve de très-gris dans les laitiers qui ont rempli le creuset après une coulée et qui sont plus tenaces que ceux formés plus tard. On conçoit donc que plus il y a de fonte qui passe de l'état où le carbone se trouvait intime-

ment combiné (fonte blanche) à celui où ce

combustible s'est séparé du fer pour se montrer

comme graphite, plus fortement se prononce la bande grise qui accompagne quelquefois la fonte lamelleuse, et vice versa. La présence du manganèse peut influer aussi sur ce changement, ainsi que nous Pavons déjà indiqué. Il paraît certain que," dans nos fourneaux (de Hamm , de Lobe, etc. );3 nature des laitiers, et