Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 475]

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SUR LES MORTIERS.

933 avec de la pierre à cha u x ordina ire, et on achève de SUR LES MORTIEI1S.

celle dont on se sert en France pour le même usa,be .

Le chapitre 26 contient des considérations sur l'emploi des chaux grasses pour les carrelages, les

enduits intérieurs, et même pour composer des stucs. L'auteur s'exagère peut-être la bonté de

semblables constructions. 11_ s'occupe ensuite de l'emploi des chaux hydrauliques comme plâtre,

et des applications qu'on pourrairërl' faire au moulage des statues, des bas-reliefs, et même de la lithographie. Tout ce qu'il sujet paraît plutôt conjectural que fondé sur l'expé-

rience.

Dans le chapitre 27, qui a pour objet la préparation et l'emploi de la terre argileuse propre à faire' des chaux hydrauliques factices, on ne trouve rien qui ne soit dans l'ouvrage de M. Vicat. Les détails analytiques qui terminent ce chapitre ne sont pas susceptibles d'application. Le chapitre 28 donne les détails de la fabrication de la chaux hydraulique factice et des pouzzolanes artificielles. L'auteur décrit deux procédés pour opérer le mélange de la chaux commune avec l'argile, l'un en petit, et l'autre en grand; je ne pense pas qu'aucun de ces moyens puisse produire un mélange intime des matières; et comme celui qu'emploie M. de Saint-Léger, à Paris, est également applicable à une petite fabrication et à une grande, il sera toujours préférable de l'employer. Lorsque le mélange est réduit en pâte, on en forme d e petits cubes que l'on

fait sécher, ou autrement, avant de les cuire. Le premier procédé de cuisson, indiqué, est celin qu'on emploie pour la chaux ordinaire, dans le lotir à bois. On forme la voûte inférieure du four

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remplir le four avec des pierres factices. ll résulte de l'analyse des prix de cette chaux factice et de la chaux commune que ces prix sont :: 7 : 5.

L'auteur indique un autre mode de manipulation, qui consisterait à étendre la pâte factice sur le sol, corrityie une galette d'un demi-pouce à un pouce d'épaisseur, laquelle, en séchant, se fendillerait et pourrait être ramassée au râteau. En cel état, on la jetterait dans un petit four à réverbère,

où elle cuirait, dit M. Raucourt, en 'un quart

d'heure. Je ne sais pas si ce moyen a été essayé; mais je n'y ai aucune confiance. Les deux fours imaginés ou indiqués par cet ingénieur paraissent peu propres à cuire de la chaux hydraulique: ils ne pourraient servir , d'ailleurs, que

dans la supposition où un feu rouge suffirait

pour cuire de la chaux, et, pour cela, il faudrait réduire la pierre factice en fragments de très-petites dimensions, ce qui serait impraticable dans une fabrication en grand. Il paraît même que, dans ce cas, une demi-heure de feu au rouge ne cuirait pas les chaux artificielles, et M. de SaintLéger a maintenu des chaux à double cuisson au rouge vif pendant plus de huit heures sans obtenir la moindre apparence de cuisson. Le chapitre 29 a pour titre : Des sables, des pouzzolanes et de leur mélange avec la chaux. M. Raucourt cite de nouveau les principes que M. Vicat a déduits de ses expériences sur les mélanges auxquels conviennent les sables de différentes grosseurs, quelle que soit d'ailleurs la nature intime de ces sables, dans lesquers l'auteur range même toutes les pouzzolanes soit natu,. relies, soit artificielles. Ainsi, le gros sable con