Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 327]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

65

DU MOJRJ IldTALLIQuE,

FÂBRICÂTI05

6°. Deux parties d'acide nitrique, deux d'acide muriatique , deux d'eau distillée et deux d'acide sulfurique; 70. Deux parties d'eau seconde, une de muriate de soude; 80. Deux parties d'eau seconde, une de muriate d'ammoniaque. L'auteur a employé aussi, sans mélange, de l'acide acétique très-concentré, de l'acide sul.

furique pur ou étendu, de l'acide hydrochlorique (muriatique), et de l'acide niiro-hydrochlorique (nitro-muriatique); il préfère l'eau distillée à l'eau commune. Procédé. On-prend.une des compositions cidessus que l'on met d--ans-un verre ordinaire; On y trempe une petite éponge qu'on passe en-

suite sur la feuille de fer -

jusqu'à ce

blanc, qu'elle soit humectée par-tout également. Si la feuille a été chauffée légèrement et que l'acide soit concentré ou peu étendu, le moiré se forme en moins d'une minute ; dans le cas contraire il faudra cinq et même dix minutes. On trempe ensuite la feuille dans de l'eau froide, et on la lave en la frottant légèrement avec un peu de coton ou la barbe d'une plume; après quoi on la laisse sécher.' L'auteur recommande- de ne pas verser l'acide sur la feuille, parce que cela occasionne de grandes taches noires dans les endroits oà

tombe; souvent une partie s'oxide avant que l'autre soit parfaitement moirée, ce qui , suivant lui , provient de ce que l'acide n'a pas été

étendu également et en même temps : le moiré s'oxide aussi toutes les fois qu'on le fait sécher

655 très-près du feu en sortant du lavage, et même naturellement à l'air. Si l'on ne veut pas vernir de suite le fer-blanc

moiré, on le recouvre d'une couche un peu épaisse de

gomme arabique dissoute dans de l'eau. M. Herpin ayant remarqué, en moirant une cafetière neuve et planée, que le fond était parsemé d'une multitude de petites paillettes argentines, tandis que les soudures présentaient l'aspect d'une guirlande de fleurs, comprit que les molécules du fer-blanc avaient été tompues ,et- désunies par l'opération du planage, cc. qui produisait le fond sablé ; tandis que la chaleur du fer à souder, en fondant l'étain, le restituait dans son premier état et donnait lieu aux petites guirlandes. D'après cette conjecture, l'auteur essaya de faire plusieurs traits avec un fer rouge sur un morceau de fer-blanc plané, et en moirant du côté opposé il obtint les effets qu'il en attendait ; mais si on fond trop fortement fétain , le résultat reste imparfait. 11 a produit des étoiles et même des dessins très jolis en promenant le fer-blanc sur la flamme d'une lampe d'émailleur , et si délicatement qu'on ne voyait pas que l'étain avait été fondu; il s'est servi aussi de fer-blanc non plané. Quoique le moiré métallique paraisse facile à faire, il faut user -d'une certaine dextérité qu'on n'acquiert que par l'habitude, et qui consiste le laver au moment convenable; une seconde de plus ou de moins le dénature et l'altère empiétement. S'il est pris trop tôt, il n'a point d'éclat,

et trop tard il devient terne et noirâtre. Cette opération doit se faire lorsqu'on aperçoit quel-