Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 305]

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6o3 SUR LA doLocir. liceux et non coquiller, jusqu'à une assez grande .hauteur; il se transforme en bancs de silex conchoïdes , puis il reparaît en 'couches régulières

et très-minces. On voit au-dessus, d'abord dans un calcaire compacte tendre, puis dans un calcaire grenu, de fort belles térébratules unies et striées, de la grosseur d'un oeuf de pigeon ; elles sont ras-

semblées par groupes et peu adhérentes à la

roche. Elles. sont associées dans le -Calcaire grenu avec des entroques et quelques oursins; les entroques sont tellement abondantes, g/1' elles forment la partie dominante de plusieurs bancs ; des térébratules moins bien conservées que les premières s'y mélerat de nouveau, avec certaines bivalves indéterminées dont on ne trouve jamais que le moule intérieur. A cette hauteur 'il se trouve des bancs d'oolithes à 'gros Grains, autour desquels la roche forme des couches concentriques qui ne laissent

aucun doute sur la simultanéité de formation des grains et de leur matrice. Cette roche a quelquefois assez de dureté pour recevoir un poli fort agréable ; sa -Couleur

est guise, légèrement bleuâtre, mais la lisière

des bancs et le bord des fissures sont d'une

couleur blanche jaunâtre ; cette dernière teinte est le produit de l'altération de là première, dont l'oxide de fer au minimum a été suroxidé par-

tout où l'eau a pu pénétrer.

On remarque cette altération de coUleur dans beaucoup de carrières de pierre à bâtir du Jura ; .1 en résulte une sorte d'ornement naturel dans les édifices qui produit un fort bel effet. On

DE LONS-LE-SAUNIER.

peut l'observer sur-tout dans la ville de

sançon.

-

609 Be-

Au calcaire rempli de térébratules et d'en, troques, succèdent des bancs peu coquillers de, calcaire oolithique et grenu blanc, qui fournissent la meilleure pierre de taille-du pays. A partir de ces bancs on ne trouve plus de calcaire grenu jusqu'au second étage de la formation oolithique. Des bancs très-puissans de ce calcaire alternant avec des oolithes forment le compacte sommet du premier étage. Ce calcaire compacte est blanc; sa cassure, d'abord indéterminée, devient, en s'élevant, de plus en plus conchoïde; dans les bancs supérieurs il est fragile et ses fragmens sont très-aigus. On rencontre fréquemment dans le calcaire, compacte à cassure indéterminée, un polype que je rapporte aux genres astroïte ou tubiporite tubes hexagones réguliers; on y voit aussi quel-à ques peignes et térebratules. Les derniers bancs du calcaire fragile paraissent contenir aucune espèce de corpsne organisés.

Sur le dernier de ces bancs reposent les

marnes de l'étage suivant; ruais je ne me propose pas de les décrire ici, parce qu'elles n'existent plus, comme je l'ai déjà dit, dans les en. virons de Lons-le-Saunier.

Disposition géographique des terrains de la jormatiorz oolithique. Les terrains dont la composition vient d'être décrite, forment le premier gradin de l'immense amphithéâtre que présente la chaîne du Jura, du Tome Ir. 4e. iivt. Rr