Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 45]

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88 grossissent en traversant le liquide, parce qu'elles

EXTRAITS DE JOURisTAUX.

Sur les combinaisons du chlore avec l'oxigène ; pa).111. le comte Frédéric Stadion. ( Annales

y établissent une solution de continuité , trèsfavorable au dégagement de l'acide carbonique : il semble qu'elles s'élèvent en plus grande abon-

de Chimie, tome T/III,p. 4o6.)

dance du fond du verre que de ses parois ;

On sait avec quelle rapidité l'acide sulfurique

mais c'est une illusion. » Il est facile d'expliquer par ce qui précède le phénomène connu sous le nom de soubresaut. Lorsque, par une cause quelconque, la tempé-

décompose le chlorate de potasse. Lorsqu'on opère sur de petites quantités avec là précaution

de fondre et de laisser refroidir le sel dans la cornue, avant d'ajouter l'acide, l'action est peu

rature d'un liquide s'élève au - dessus de son

violent e et il se dégage, à une température convenable , un gaz que l'on peut recueillir sur le mercure, et qu'on doit désigner sous le nom de deutoa,.ide de chlore. Le résidu contient du sulfate de potasse et un sel inconnu, peu soluble, qu'on doit nommer chlorate ox;géné de potasse. Le deutoxide de chlore est toujours mêlé de chlore et d'oxigène on peut séparer le chlore; par le mercure, et faisant absorber le deutoxidd par l'eau, on obtient l'oxigène. Le deutoxide de chlore a une couleur jaune phis intense que celle du protoxide. Son odeur

véritable point d'ébullition ( celui auquel la tension de la vapeur du liquide serait égale; dans le vide, à la pression de l'atmosphère) , il arri-

vera bientôt que cet état , en quelque sorte

forcé, sera dérangé, soit par son propre excès, soit par toute autre cause. Alors il se produira instantanément une bouffie de vapeur. C'est sur-tout dans la distillation de l'acide sulfurique, dans des vases de verre, que ces phénomènes sont bien marqués. Cette distillation ne se fait pas sans danger de briser l'appareil distillatoire et l'on

doit la considérer _comme une opération très-

pénible et très-longue. Aujourd'hui, en

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est très - différente de celle du chlore, et elle n'excite pas la toux au même degré. Il n'agit point sur les papiers colorés, s'ils ne sont point humides. Il se décompose à la lumière solaire, par une douce chaleur ou par l'étincelle électrique. Il contient un volume d'oxigène et un tiers de volume de chlore, condensés en un

par-.

tant des faits que j'ai exposés, on peut la rendre aussi facile que celle de l'eau; tsufft de mettre dans la cornue quelques petits morceaux defil

de platine. Il n'y aura plus de soubresauts, à

moins qu'il ne se forme quelque dépôt au fond de la cornue; l'acide coulera sans inteéruption, et l'opération n'exigera aucun soin particulier. J'emploie ce moyen avec avantage, depuis plusieurs années, dans toutes les distillations que je

seul volume.

L'eau peut absorber jusqu'à sept fois son volume de ce gaz. La dissolution est d'un jaune foncé. Elle se conserve dans l'obscurité, mais à la lumière elle se décompose en chlore et en acide chlorique. Le deutoxide de chlore n'a pas

fais. »

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