Annales des Mines (1832, série 3, volume 2) [Image 113]

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En mai 1830 ,

Gl'OS à la main.

Prix des divers charbons.'

SUR LES MINES DE MONS.

OBSERi-rATIONS

Gaillette. Gailleterie. . . Mélange. . Forge gailleteuse. Fines.

2,000 1,875

i,375 1,625 0,962

o,45o (s)

1,875 1,750 1,125 1,400

o,85o 0,400

Depuis quinze ans les charbons ont été en baisse,

l'hectolitre comble de forge gailleteuse pris sur Ifr 63e.

En 1829, il se vendait au rivage 85c ; le prix correspondant sur les fosses serait de 0,72'. A partir de 183o, ils se sont un peu relevés,

parce qu'aux conditions de 1829 le plus grand nombre des établissemens ne pouvait plus sub-

Tendance à la centralisation..

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chacune d'un lambeau de terrain houiller, ont pu exister les unes à côté des autres. Depuis quelques années des compagnies riches et puissantes qui avaient acquis des concessions plus étendues, ou qui les it,vaient formées de la réunion de plusieurs autres, ont élevé sur une grande échelle des charbonnages nouveaux , dont le vaste développement seul est une source de nombreuses économies. Ces grandes compagnies gouvernées aujourd'hui avec sagacité, munies de capitaux abondans , ont suscité aux anciennes sociétés charbonnières , bornées dans leurs ressources et mal administrées, une concurrence redoutable dont l'effet a été de faire disparaître d'abord la classe des exploi tans les plus pauvres, ceux qu'on appelle les fol jaiteurs (1). La même cause continue à agir, c'est-à-dire que ceux des établissemens houillers qui sont les plus considérables par l'étendue de leurs concessions

En juin 1829,

jusques et y compris l'année 1829. En 1810 , les fosses se vendait (2)

,

sister.

Mais ce mouvement de hausse me paraît ne. devoir être que momentané, à cause de la tendance à la centralisation qui est manifeste parmi les mines de Mons. Ce bassin est partagé en un. nombre très-considérable de concessions, fort restreintes pour la plupart, car il en est qui n'ont pas un kilom. carré de superficie , et qui ne comprennent que quelques-unes des couches renfermées dans leur périmètre. Tant que l'exploitation est restée sur une petite échelle, que chaque mine produisait peu et exigeait peu de capitaux, toutes les petites sociétés charbonnières, propriétaires

Ruine des forfaiteurs.

par la quantité et la qualité des couches qui y

sont renfermées, étendent incessamment leur dé-

veloppement de forces, et appliquent tous les jours de nouveaux perfectionnemens, dont la con-

dition première est toujours une mise de fonds. Aussi le sort qu'ont éprouvé les forfaiteurs va être Ruine probable celui de la plupart des sociétés secondaires. Faute des petits

de pouvoir s'élever à la hauteur oit se sont au-

jourd'hui placées les sociétés principales, de pouvoir porter leurs travaux et leurs relations commerciales au degré d'extension que celles-ci ont eu la puissance d'atteindre, elles vont se trouver

C'est souvent beaucoup moins. Il est même des Fines qui restent invendues. Mémoire adressé au ministre de l'Intérieur par le préfet de Jemtnapes. ( Journal des mines tom. XI, pag. 257.)

(i) C'étaient le plus souvent des ouvriers qui se réunissaient pour acheter à forfait le droit d'exploitez:, un petit périmètre déterminé.

irreage,

explortans,