Annales des Mines (1832, série 3, volume 2) [Image 44]

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MACHINES A FEU

EN ANGLETEREE.

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La vapeur était introduite pendant la sixième partie de la course du piston , et le piston achevait sa course pressé par la vapeur dilatée, qui, vers le bas du cylindre, n'avait qu'une pression égale à de la pression primitive ou d'atmo-

et méritent d'être appliquées autant que possible,

sphère.

Woolf, importées de France par M. Edwards.

Nous voyons, par ia notice de M. Taylor, que le travail utile des machines de Cornouailles a beaucoup augmenté depuis 1823. Il est vraisemblable que cela est dû principalement à l'emploi de la vapeur à une pression supérieure à 2 atmosphères qui permet d'utiliser sa force expansive dans des limites plus considérables, et à de nouveaux perfectionnemens dans la construction des

Cette enveloppe est destinée à contenir de la vapeur affluente de la chaudière qui demeure cornprise entre l'enveloppe et les cylindres intérieurs, et garantit ceux-ci de l'action de l'air extérieur. On conçoit que la vapeur comprise entre les cylindres et l'enveloppe est en partie condensée par l'action de l'air extérieur, et par la chaleur qu'elle

cède à la vapeur motrice, lorsque celle-ci agit

chaudières. Nous nous contenterons d'observer ici que, dans

est donc alors maintenue aux dépens de la vapeur qui entoure les cylindres, sur laquelle la température extérieure agit avec d'autant plus d'activité qu'elle présente une surface plus étendue à son action ; de sorte qu'il y a en définitive une consommation plus grande de vapeur, et par conséquent de combustible. Enfin les chaudières des machines de Cornouailles paraissent heureusement construites pour utiliser la chaleur développée par la combustion de la houille. Il paraît qu'encore aujourd'hui le foyer est dans un cylindre placé dans l'intérieur de la chaudière. Cette disposition, qui

les machines à simple effet de Cornouailles, la vitesse du piston doit diminuer à mesure qu'il s'approche de la limite inférieure de sa course, puisqu'il est pressé de haut en bas par une force décroissante ; qu'ainsi il y a peu ou point de force

vive consommée par les chocs de diverses parties de la machine lorsque le mouvement change de direction, que la course du piston est très. longue, ce qui rend les changemens de direction moins fréquens, que la vitesse du piston de la machine est petite, et celle des pistons des pompes encore plus petite, que le cylindre est trèslarge, et offre ainsi une surface extérieure peu étendue comparativement à son volume , et qu'on a eu de plus le soin d'entourer ce cylindre d'un revêtement en briques qui empêche, par son peu de conductibilité, le refroidissement du cylindre et de la vapeur qu'il renferme. Toutes ces dispositions sont très-convenables

la dernière surtout. Le revêtement en briques qui entoure le cylindre offre un grand avantage sur le cylindre-enveloppe qui entoure les cylia7

dres des machines de Mratt , ou des machines dé

par sa force expansive. La température intérieure

a été regardée comme mauvaise par plusieurs auteurs, et notamment par M. Péclet , dans son

Traité de la Chaleur, ne mériterait donc pas la condamnation dont elle a été frappée. Nous pouvons encore comparer la machine anglaise à celle à double cylindre construite par M. Edwards , servant à élever les eaux de la Seine,