Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 240]

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INFLUENCE DU COKE

DANS LE TRAITEMENT DES renNÉri. DE PLOMB. 457

est développée par un agent extérieur et indé-

peu volatil, serait donc éminemment propre pour

pendant des matières contenues dans le creuset :celui-ci est luté ; il ne reste donc plus à considé-

rer que l'action d'une haute température et du

coke, réduite eu quelque sorte à sa plus simple ex-

pression. Or, l'action du carbone et de l'hydrogène, aidée de la chaleur, est suffisamment connue comme opérant la réduction des oxides et une désulfuration au moins partielle des sulfures de plomb. Les gaz qui se dégagent produisent une simple vaporisation du sulfure, que la chaleur peut opérer aussi bien seule : en sorte qu'il ne nous reste à considérer d'antre action nouvelle que celle du soufre qui peut se trou ver dans le coke. Le fer, le cuivre et le plomb sont à peu près

servir à établir une classification des diverses houilles relativement i leur teneur en soufre. Je n'ai pu m'occuper du travail précédent et mes recherches se sont bornées aux seules matières dont l'étude présentait de l'intérêt pour l'usine à laquelle je suis attaché ; néanmoins les

faits qui se sont présentés sont assez curieux pour mériter d'être rapportés. J'ai pris pour terme de comparaison dans mes

essais un charbon de bois provenant d'un mélange de diverses substances, les autres combustibles étaient les substances suivantes Cendres pour xoo.

10. Coke de Rive-de-Gier : fabrique de M. Bouin.

12,ti

les seuls métaux que l'on ait traités en grand dans les fourneaux à manche avec le coke.

2°. Coke, première qualité de St.-Étienne mine de l'Étang.

Le premier étant très susceptible de se combiner au carbone en proportionsvariées, l'action du soufre devient équivoque , et il faudrait re-

4,80

3.. Coke, deuxième qualité de St.-Étienne: mine de Méons 4° Coke de Brassac : mine de Fondarry

courir à des analyses soignées de la fonte obtenue,

pour y reconnaître la dose de ,soufre absorbée. Il n'en est pas de même du cuivre ni du plomb ; ceux-ci n'ont aucune affinité bien constatée pour

le carbone et en ont une très grande pour le

soufre : aussi les métallurgistes savent-ils bien que le cuivre raffiné ne doit pas être reçu en fusion dans des creusets brasqués de coke, autre-

ment il reprendrait de l'aigreur ; ce que l'on n'a point à craindre avec une brasque de charbon de bois : on en a un exemple au raffinage du cuivre à Chessy ; le cuivre pur, étant d'ailleurs susceptible de se charger beaucoup de soufre et assez

( Puyde-Dôme ).

.

Go

17,00

Tous ces combustibles ont dégagé, lors de leur incinération , une odeur sulfureuse plus ou moins forte, mais surtout le coke de Brassac, qui est tellement imprégné de soufre,qu'il se couvre d'efflorescences vitrioliques par suite d'une longue ex-

position dans un lieu un peu humide et à l'abri des pluies. La couleur des cendres était aussi très variable; celles du coke de Rive-de-Gier étaient jaunes : celles de Saint-Étienne, première qualité, tiraient déjà sur le roux ; celles de Saint-Etienne, deuxième qualité, étaient rousses ; enfin , celles T. VII, 3e. lier. 183o.

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