Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 94]

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DU ST,JD-OUEST DE LA FRANCE.

BASSIN' SECONDAIRE

tel qu'une invasion, un pillage et une disparition' totale de ceux qui se livraient à ces travaux. Les vieilles chroniques, sans indiquer d'une manière précise l'époque de l'exploitation des mines de Melle, ne gardent pas cependant sur cette exploitation le même silence que sur celle d'Alloue.

1". Dans une réponse à une série de questions adressées, en août 1778, aux officiers du siége royal de Melle, par l'intendant du Poitou, et qui furent par lui envoyées à la chancellerie à Paris, on trouve ce qui suit : « La ville et baronnie de Melle est d'une antiquité si reculée, qu'on ne peut trouver les titres de sa création. Cette ville est plus ancienne que l'établissement de la monarchie française ; on lit dans les Annales d' Aquitaine, par Bouchet, chapitre xvi, qu'elle existait sous la première race de nos rois, qu'elle était considérable et ville forte; que saint Pien, vingt-huitième évêque de Poitiers, était allé dans la ville de Melle pour visiter les églises dudit lieu, y mourut l'an 564, et que son corps y repose. La ville de Melle était dés lors du domaine de la couronne; nos rois y avaient un château-fort et y faisaient battre monnaie. » 20. On voit, par une ordonnance du roi Charles-le-Chauve, qui fut faite au parlement de Piltes, le 7 des calendes de juillet: de l'an 854, le

vingt-cinquième de son règne, qu'il supprima beaucoup de ses monnaies, pour ne laisser subsister que celles qui se battaient dans ses palais

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Sequentes consuetudinem predecessorum nostro -

mm, sicut in illorzun capitalis invenitur, , constituimus ut in nullo loco alio, in omniregno nostro, moneta fiat nisi in palatio nostro et in Quintovico ac Botomago (quce moneta ad Q111.1210, /MM ex au-

tiqua consuetudine pertinet) et in /Mentis et in Senonis , et in Parisio, et in A arelianis , et in Cavillonao, et in Metullo , et in 1V arborul.

Le père Sirmond , dans ses notes sur cet édit, prétend que ce Metullum est aujourd'hui Melle en Poitou, lequel se nomme Melun, et qui selon lui s'appelait Metullum. Henri de Valois est aussi de ce même sentiment. M. Leblanc dit , à ce sujet, qu'on trouve dans les auteurs de ce temps-là Metallum et Metullum,

et même Metall° et Metall° , pour marquer le même lieu, et M. de Cressac possède quelques pièces de monnaie trouvées à Melle, sur lesquelles

on voit au revers ces deux inscriptions. Ces dénominations de la ville de Melle ne viendraient-elles point des mines qu'on y connaissait?

nous serions d'autant plus porté à le croire que Iviger.:20Y

ou Metallum fOdina signifie mine,

et qu'on sait que, lorsque les Romains condamnaient aux travaux des mines, l'arrêt portait ad Metalla, même lorsque les condamnés travaillaient dans des carrières de marbre. 3°. M. de la Fontenelle de Vandoré, conseiller à la cour royale de Poitiers, a recueilli un vieux titre qu'il a bien voulu nous communiquer, et par lequel on voit que la concession des mines de Melle, qui alors s'appelait une commission, a été

à Narbonne, à Melle en Poitou, etc. Voici ce pas.

demandée et accordée en r6o3. Ce titre s'est

sage

trouvé dans les papiers de Duplessis-Mornay, à qui sans doute il avait été octroyé, et qui de sa