Annales des Mines (1829, série 2, volume 6) [Image 236]

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TEMPÉRATURE SOUTERRAINE 444 professeur Hitchcock ajoute : Puisque , d'après la théorie de M. Cordier, le climat des différens

pays est en rapport avec l'épaisseur de l'écorce de la terre, et que le climat d'Amérique est aux mêmes latitudes plus froid que celui del' Europe,

il devait s'ensuivre que l'augmentation de la chaleur souterraine serait moindre aux ÉtatsUnis que dans cette dernière partie du globe. L'exposé du fait isolé sur lequel cette conséquence repose a besoin d'être rectifié. Il fallait dire 294 pieds au lieu de 394, et conclure que l'accroissement de chaleur est d'un degré (Fahr.) pour 22 pieds de profondeur,- au lieu de 7 2. C'est moi-même qui ai fait cette expérience

et qui l'ai décrite. M. Disbrow (qui a fourni à M. Silliman la notation qui doit être rectifiée) n'était que l'artiste qui a mis en oeuvre la machine à forer. Le puits dont il est question est situé sur ma ferme, et ce fut pendant la durée de l'opération que je changeai d'opinion sur la théorie que Halley a donnée relativement à l'origine des sources (1). » L'observation de madame Griffith, ainsi rétablie, paraîtra sans doute intéressante à tous égards.

Traduits en mesures françaises, les nombres obtenus donnent un accroissement progressif d'un degré centigrade pour 12 mètres de profondeur.

A la vérité, ce résultat ne doit pas être pris au pied de la lettre, puisque les notations ont été (I) Les recherches et les opinions de madame Griffith sur cette matière importante sont consignées dans un petit ouvrage qu'elle a publié sans nom d'auteur, sous le titre suivant : An essay on the art of borin 0- the eartlz for the

obtainment of a spontaneous flow of 'mater with hints towards forming a 71e14' theorie.fie the rise of -waters.

AUX ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE.

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recueillies sur des filets d'eau dont la température ne représentait vraisemblablement pas d'une manière exacte et absolue celle des zones de terrain dans lesquelles on les a rencontrés; toujours éstil que l'on peut conclure que, dans cette partie de

l'Amérique, la chaleur souterraine croît rapidement avec les profondeurs, et qu'il est probable que la loi de cet accroissement se rapproche plutôt des maxima observés en Europe que des minima. J'ajouterai que ceci n'est point en contradiction avec la différence qui existe entre le climat

des parties de l'Amérique septentrionale et de l'Europe, qui sont situées aux mêmes latitudes; car, à latitudes égales, les climats dépendent en très grande partie des causes extérieures, et la puissance de ces causes à la surface de certains pays peut être telle qu'elle diminue de beaucoup l'influence fondamentale et continuelle d'une température souterraine assez élevée pour que la loi de son accroissement dans la profondeur suive une progression rapide.