Annales des Mines (1829, série 2, volume 5) [Image 30]

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EXTRAITS DE JOURSAUX.

mens ne sont pas groupés deux à deux ou trois à trois , mais où ils interviennent chacun pour leur compte privé, et dont la réunion forme des composés neutres, qui ne sont comparables qu'a eux-mêmes et analogues à quelques combinaisons de corps simples non métalliques , tels que le carbure de soufre, les chlorures de phosphore, de soufre, d'azote, l'hydrogène carboné l ui« même et tant d'autres. 18. Sur les BRoiruaEs'et les IODURES DE

CARBONE

P" M. Sérullas. (An. de Ch., t. 3, p. 225.) Les composés que j'ai décrits sous les noms d'hydrioclures de carbone sont, ainsi que M. Mitscherlich l'a constaté, des iodures et ne contiennent pas d'hydrogène. De nouvelles expériences

m'ont appris aussi que le liquide produit par l'action du brome sur le periodure de carbone

est un bromure, et qu'il diffère du composé que M. Balard obtint en mettant en contact du brome et de l'hydrogène carboné. On obtient le protoiodure , en distillant un mélange bien exact de

parties égales de bichlorure de mercure et de periodure de carbone. On obtient le bromure en versant deux parties

de brome sur une partie de periodure de carbone. Il se forme en même temps un sous-bromure d'iode caractérisé par la séparation abondante d'iode, que détermine d'abord une dissolubidon de potasse caustique : conséquemment lorsque la disparition de l'iode est opérée par addition d'une suffisante quantité d'alcali, on a du bromure de-carbone, de l'hydrobromate, de l'hydriodate et de l'iodate de potasse ; on met

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le tout dans un entonnoir à robinet et, par un long repos, le bromure de carbone se rassemble,

laissant l'iode, qui est peu soluble, isolé à la surface : on laisse séjourner ce produit sous l'eau alcalisée de potasse, là petite quantité de protoiodure qui s'est formée se décompose et le bro-

mure reste pur. Le proto7iodure et le bromure de carbone ont absolument la même apparence, et possèdent un

grand nombre de propriétés communes. Leur odeur est éthérée et pénétrante; leur saveur sucrée très intense, persistante, un peu fraîche et piquante; ils brûlent sans flamme. Ils sont un peu solubles dans l'eau et décomposés par ce liquide; il se forme une matière blanche floconneuse, et la liqueur se colore par l'iode ou le brome Mis -en liberté les dissolutions alca:

lines les décomposent lentement avec formation d'oxide de carbone et d'hydriodate ou d'hydrobromate. Le proto-iodure conserve sa liquidité à toutes

les températures, et il se colore peu à peu en

rouge foncé. Chauffé à la flamme de l'alcool, il produit des vapeurs violettes, qui colorent fortement de la gelée d'amidon qu'on leur présente. Le bromure se solidifie à zéro ; il est alors dur et cristallin, et présente des lames parfaite-

ment transparentes ; il devient roussâtre au, bout d'un certain temps, et il donne des vapeurs

de même couleur lorsqu'on le chauffe à la flamme, de l'alcool.

J'ai analysé les iodures de carbone en les trai,

tant par l'oxide de cuivre, recueillant l'acide carbonique, lavant le résidu à l'eau de potasse et