Statistique de l'industrie minérale et des appareils à vapeur (1873-1875) [Image 12]

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tique de l'industrie minérale. Le tableau graphique est une réduction d’un tableau qui a figuré à l'Exposition universelle de 1878, au pavillon du Ministère des travaux et publics, comprend, pour ce motif, les années 1876 et 1877. Le mode de représentation adopté est celui des coordonnées orthogonales, les différentes années étant échelonnées sur la ligne des abscisses ; les quantités de combustibles sont portées sur la ligne des ordonnées, à raison de 200,000 tonnes par chaque division. Si l'on considère la production totale de la France, depuis 1811 jusqu‘en 1877, on la trouve figurée par une surface comprise entre la ligne des abscisses et une ligne brisée intitulée : "Production totale des combustibles minéraux". Cette surface est divisée en une série de zones ou de bandes superposées, correspondant respectivement à la production des sept principaux bassins et à l’ensemble des autres, depuis 1833 jusqu'en 1877. La dimension verticale de ces bandes exprime, d'ailleurs, le montant annuel de cette production, à l'échelle qui vient d'être indiquée. L'importation est représentée de même par une surface, divisée en trois zones de couleur différente, pour distinguer les houilles provenant de la Belgique, de l'Angleterre ou de l'Allemagne, et superposée à la surface qui représente la production. L’exportation est figurée par la surface blanche placée à la base du tableau et brochant sur la production, de façon que l’ensemble des surfaces teintées correspond à la consommation. Ce mode de représentation me paraît avoir l'avantage de mettre parfaitement en évidence les quantités relatives des houilles produites par nos bassins et des houilles importées ou exportées chaque année. Les prix moyens des combustibles, le nombre des mines, celui des ouvriers, sont figurés, suivant l‘usage, par des lignes brisées, construites au moyen d’ordonnées comptées à partir de la ligne des abscisses. L'examen des diagrammes suggère naturellement une multitude d'observations, parmi lesquelles les suivantes doivent être remarquées : Le développement colossal de la consommation des houilles, depuis 1811, frappe les yeux tout d‘abord. On voit ensuite que les progrès ont été simultanés pour la production indigène et pour l’importation ; qu'ils ont été réglés de la même façon et ont suivi, dans l’ensemble, une marche continue. Il y a eu cependant des retours en arrière, des reculs de la production comme de la consommation, dont les plus importants ont coïncidé avec les années de révolution ou de guerre, avec 1848 et 1870. Les réactions moins prononcées, les ralentissements ou les reprises correspondent à des variations dans l'activité de nos principales industries ; les causes sont si générales que la production