Annales des Mines (1827, série 2, volume 2) [Image 227]

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SUR, LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

Le tableau qui précède fait voir que, depuis l'Exposition de i 823, la quantité d'étain neuf qui est annuellement employée en France s'est accrue

objet, 3o quint. mét., de mercure, avec 2.650 quint. mét. (l'acide sulfurique, et 35 quint. mét. de nitrate de potasse. On y affine, par année

de 3.462 quintaux métriques, d'après le terme moyen que nous adoptons. A cette quantité il convient d'ajouter au moins io pour Io°, afin de représenter l'étain vieux qui est employé par la refonte. Ainsi , en 1826, l'industrie manufactu-

rière a consommé en France 3.8o8 quintaux métriques d'étain, de plus qu'elle n'en consommait en 1822. On trouve une des principales causes de cet accroissement dans l'activité plus grande des fabriques de fer-blanc, des manufactures de glaces, ou de faïence, des ateliers d'étamage, ou de

teinture, et des fabriques, soit de bronze, soit d'ouvrages en étain, tels que vases ou comptoirs pour les marchands de vin, et ustensiles de mé-

Mercure.

nage. C'est des pays étrangers, que provient la quantité de- mercure qui est employée en France., tant pour l'étamage des glaces, que pour l'amalgama-

tion de l'or et de l'argent, pour la fabrication des instrumens de physique, pour les appareils de chimie, pour les préparations de la pharmacie, ainsi que pour divers autres besoins des arts.

D'après le tableau qui précède, on voit que, depuis l'année 1822 , la consommation de mercure s'est accrue, en France, de 24r quintaux métriques par année moyenne. Une des causes de cet accroissement consiste dans l'affinage des

matières d'or, d'argent et de cuivre. C'est une

nouvelle branche d'industrie pour le département de la Seine, où elle ne prit naissance qu'en 1820. On consomme annuellement à Paris , pour cet

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moyenne, 36o quint. mét. d'or, 1.5oo quint. met. d'argent, et 5oo quint. mét. de cuivre.

De l'emploi de ces diverses matières, il résulte les produits ci-après Or fin, 5o6 quint. mét. 64 kil., valant, au prix de 3.424 fr. 44c. le kil Argent fin , 1.161 quint. mét. 5o Valant, au_ prix de 218 fr. 89.C. le Sulfate de cuivre, 1.570 quint. mét., valant, au prix de is) c. le kil

Acide noir, que l'on ramène à l'état

d'acide sulfurique par la concentration 1.3oo quint. met. valant, au prix de t 7 C le kil VALEUII: totale

o5.313.668 fr.

25.424.073 141.3oo

22.100 130.9ot-1411.r.

(Voy. Recherches statistiques sur la ville de Paris, 1876, Tableau No. 125.)

D'un autre côté, les états des douanes font voir que l'importation du mercure sulfuré, ou vermillon, qui, en 1822, était de 85 quintaux métri-

ques, a diminué en France de 54 quint. métr.,

depuis l'Exposition de 1823, oii l'on remarquait du vermillon français de la plus belle qualité. royez Rapport SUT' les produits métallurgiques exposés en [825, _dnnales des Mines, Paris, r 823.) On sait que, pour la fabrication 'des caractère Ani imoine, d'imprimerie, l'antimoine est allié avec le plomb 'dans la proportion de 20 pour Io°, et que divers oxides d'antimoine sont employés, soit dans la pharmacie, soit dans la peinture sur porcelaine. r. ii,6e. livi. 1827. 28