Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 69]

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nEs COMBUSTIBLES

MINERIUX.

Les pertes de poids indiquées par ce tableau quelque différence qu'elles présentent, ne pa-

des combustibles minéraux, il serait intéressant de les essayer ainsi au sortir même de la mine, et particulièrement ceux qui, en plein air, augmentent

raissent avoir aucune relation avec les propriétés

des houilles, et en général des matières mises en expérience. La plus grande perte est éprouvée par le bois fossile et par la houille à coke fritté, d'une faible teneur en charbon. Le premier perd 19,8, et la seconde 6 pour 100; plus la teneur en charbon augmente, plus la perte de poids devient faible. Cependant M. Karsten s'étonne de

voir qu'une houille analogue à l'anthracite , et

l'anthracite elle-même, éprouvent une perte considérable (de 5 à 6 pour ioo), ce que leur dureté et leur éclat demi-métallique ne lui faisaient pas présumer. En général, la légèreté, c'est-à-dire l'étai poreux ou lâche d'un corps, paraît ne pas influer,

ou du moins ne pas toujours influer sur cette

perte de poids; car autrement le charbon de bois minéral, qui, de toutes les substances essayées, est la plus légère, la plus lâche, et peut-être sans en excepter le charbon de bois, aurait dû éprouver la plus grande perte. Cependant le charbon de bois minéral ne perd pas plus de r , tandis que l'anthracite dure et brillante de Rhode-Island perd

plus de 5 pour 100; au contraire, le graphite, rendu très-lâche par le broiement et la pulvérisation, conserve son poids tout entier. Ce que les charbons perdent en poids, et par conséquent ce qu'ils empruntent de l'atmosphère,

est-ce de l'air a[mosphérique et de l'humidité, ou seulement de l'humidité? L'auteur ne s'est pas livré à cette recherche ; mais il pense que, pour jeter un grand jour sur la cause des différences que l'on observe dans la manière de se comporter

considérablement de poids. A l'égard de celles des houilles qui, par leur dessiccation à la température de l'eau bouillante, éprouvent une perte de poids très-considérable, leur produit en coke dans la carbonisation doit se montrer trop faible et ne pas s'accorder avec les résultats de l'analyse chimique, si dans la carbonisation on emploie, comme c'est l'ordinaire, des houilles séchées à l'air, et dans l'analyse chimique des houil-

les séchées à la température de l'eau bouillante. Examen chimique des combustibles minéraux en général. La composition chimique des houilles, dans

le sens propre de ce terme, ne peut se laisser deviner avec quelque vraisemblance, d'après les

résultats du procédé de carbonisation, que si l'on compare le poids et la manière d'être de chacun des cokes obtenus, avec le poids et l'état d'autres cokes provenant de houilles dont la composition soit déjà constatée par l'analyse chimique. En pareil cas, on pourra déterminer avec assez de certitude la composition d'une houille d'après les résultats de sa carbonisation. Telle est l'idée principale qui a dirigé les recherches de M. Karsten. D'un côté, le savant au-

teur était convaincu de cette vérité, que pour juger de la nature propre des houilles, et pour assigner la cause des différentes manières de se comporter que présentent non-seulement les lig-

nites et les houilles, mais encore les diverses

sortes de houilles, il fallait commencer par con-