Annales des Mines (1826, série 1, volume 12) [Image 76]

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CHIMIE.

EXTRAITS DE JOURNAUX.

proportion gardée, l'alcool faible cède bien plus facilement sa partie aqueuse que l'alcool fort.

qu'ils surpassent le poids de l'huile; ce qui prouye

14. Premier mén2oirà sur la distillation DES CORPS

qu'il y a absorption d'oxigène - atmosphérique pendant la distillation.

GRAS; par M. Du puy, élève en pharmacie. ( An. de ch., t. 29, p. 319.) Lorsqu'on distille les huiles grasses à la cha-

leur de leur ébullition, on obtient un produit

liquide dans tout le cours de l'opération ; mais quand on n'élève pas la température jusqu'au point de l'ébullition les résultats sont différens ; il se forme deux produits bien distincts, sans compter l'eau et les gaz, que je n'ai pas examinés.

Le premier produit est le plus considérable,

puisqu'il forme les trois quarts de l'huile employée; il est d'une consistance qui approche de

celle de l'axonge , jaunâtre au commencement de l'opération, mais peu-à-peu il devient d'un trèsbeau blanc; il est fortement acide; il a une odeur extrêmement désagréable et pénétrante. Ce produit est composé 1.0. d'acides margarique, stéarique, oléique, sébacique, butirique et phocéique; . d'une matière odorante, volatile, non acide;

30 d'une matière qui devient brune par le contact de l'oxigène ; et 4° d'une matière grasse non acide.

En additionnant -tous les produits, on trouve

i 5. De la distillation nrs CORPS GRAS; par MM. A.

Bussy et L.-R. Lecanu. (An. de ch., t. 3o, p. 5.)

La distillation des corps gras ( huiles, suif axonge) offre trois époques distinctes, caractéri-

sées par la nature des produits qu'ils fournissent, et présente sous ce rapport une grande analogie avec la distillation du succin, si fidèlement décrite par MM. Robiquet et Colin. A partir du moment où l'ébullition se déter-

mine, il se forme, outre les produits gazeux, une quantité plus ou moins considérable d'acides margarique et oléique dont la présence caractérise essentiellement cette première époque

de la distillation. Plus tard ron obtient dans le récépient une

huile empyreumatique, qui, vers la fin de l'expé-

rience, ne contient plus d'acides gras. Enfin, lorsque la matière est complétement distillée,

l'on voit se sublimer, ainsi que cela se remarque également dans la distillation du succin, une ma

Quand le produit solide de la distillation cesse

tière jaune rougeâtre, dont la production an-

de se former, si l'on élève la chaleur jusqu'à

nonce la fin de l'expérience; il reste 0,01 à 0,02 de charbon dans la cornue.

l'ébullition, on obtient un liquide jaune ambré, sensiblement acide, d'une odeur analogue à celle de l'huile empyreumatique du succin; le poids de ce liquide s'élève environ au quart du poids de l'huile employée ; il reste dans la cornue o,o3 à o,o4 de charbon très-cassant et difficile à incinérer.

Les gaz, beaucoup plus abondans au commen- Gaz.

cernent qu'à la fin de l'opération, se composent d'une grande quantité de gaz inflammable, mélangé d'hydrogène carbone, et d'oxide de carbone, plus une certaine quantité de gaz. acide

carbonique, qui va toujours en diminuant, et