Annales des Mines (1825, série 1, volume 11) [Image 197]

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SUR LES USINES A FER

DE LA. SILÉSIE SUPÉRIEURE.

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souvent pas besoin d'être changés, auquel cas il ne se produit pas de filets saillans. La vitesse avec laquelle l'allésoir .se meut dépend des dimensions du cylindre à alléser et de la qualité de la fonte dont il est formé ; elle est donc très-variable. En général, la détermination de cette vitesse se prend d'après les règles suivantes-: phis le diamètre du cylindre est grand,

où le traitement métallurgique du fer est conduit suivant les règles de l'art, un grand nombre d'essais pour remplacer le bois par quelque

moins cette vitesse doit être grande ; car la vitesse des forets, la fonte restant la même, doit aussi ne

du moins pour rendre moindre la dépense en

pas varier, que le cylindre soit gros ou petit. Du fer dur oppose aux forets une plus grande résistance que du fer tendre : on doit donc, dans le premier cas, donner une moins grande vitesse aux forets, pour rétablir l'équilibre. La vitesse rectiligne de l'allésoir doit être proportionnelle à sa vitesse de rotation; cependant elle varie avec l'épaisseur du fer enlevé. Cette épaisseur .doit être généralement de pouce ; mais on ne peut pas, dans le coulage du cylindre, empêcher qu'il ne faille souvent en enlever plus ou moins de pouce. La vitesse de rotation dépend du nombre de

tours que la roue - matrice fait en un temps

donné, et celle longitudinale des poids dont on charge les tiges yy. L'opération de l'allésage .exige beaucoup d'adresse-et de pratique dans le choix de la vitesse 'à Aonner : si cette vitesse est trop grande, les fo-

rets sont trop attaqués et aussitôt émoussés; si elle est trop petite, on perd beaucoup de temps. L'allésage des gros cylindres dure souvent plusieurs semaines; celui des petits cylindres, seulement quelques jours.

8'. De l'affinage au bois et à la houille à On a fait, depuis vingt ans, dans tous les lieux

autre combustible clans l'affinage de la

fonte., ou

charbon de bois. En Angleterre, on sait que depuis long-temps on affine toute la fonte à la lion die. Ce procédé ne s'est pas encore beaucoup propagé, tant parce

qu'il est resté long-temps peu connu,. que par la moindre qualité qu'on attribue aux fers fabriqués de cette sorte; il est toutefois à désirer que ce travail du fer aux cylindres puisse réussir par-tout oh de riches dépôts de houille se trouvent à la proximité des mines de fer. En Allemagne, où l'on possède assez de bois pour pouvoir fabriquer avec ce combustible tout le fer dont on peut avoir besoin, il est .moins urgent d'en venir au procédé anglais, vu d'ailleurs qu'on peut trouver moyen de réduire encore la dépense en charbon de bois dans l'affinage, et

que là où la houille se trouve, on peut aussi

l'employer dans cette partie de l'affinage, où le remplacement du charbon de bois ne peut nuire en rien à.la qualité du fer. Des raisons purement éçonomiques ont fait conserver, jusqu'en 181o, l'ancien affinage en Allemagne ; mais alors, persuadés de l'avantage qu'il y aurait à employer la houille comme aide, Tome XI, 6e. 25 ,

D, l'affinage à Rybuick.