Annales des Mines (1825, série 1, volume 11) [Image 61]

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SUR LE TRAITEMENT DES ALLIAGES

un alliage pesant 31,4 parties , et qui contenait !-zo,3 d'argent 10,2 de cuivre et 0,9 de plomb; il en résulte que la perte d'argent a été de 6 pour T000 d'alliage et de 3 pour ioo d'argent. M. Karsten fait observer que l'attaque des alliages , sur-tout de ceux qui ne sont pas trèsriches, se ferait beaucoup plus facilement et plus

promptement en employant 5 à 6 parties d'acide sulfurique la dépense ne serait d'ailleurs pas plus grande, puisque l'excès d'acide se retrouverait dans les eaux-mères et pourrait servir à dissoudre une autre partie d'alliage.I1 pense aussi

que l'on ne peut opérer avec quelque sécurité qu'en employant des vases de platine ou des

vases de terre capables de contenir de l'acide sulfurique bouillant : malheureusement les premiers

sont fort chers, et l'on sait que l'on n'a pas encore réussi à fabriquer des vases de terre qui remplissent la condition qui paraît nécessaire. Traitement

240. Si l'on commençait par sulfurer les al-

dusuifure de liages de cuivre et d'argent, il serait possible cuivre ar" d'en extraire beaucoup de cuivre, et par conségentifère grillage parquent et

lexiviation.

de concentrer l'argent dans- une petite

DE CUIVRE ET D'ARGENT.

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95.. Il serait certainement préférable de gril- Ttaitement ler les mattes aussi complètement que possible, du sulfure de c'est-à-dire de manière à oxider tout le cuivre, en Cuivre

faisant en sorte cependant de ménager la chaleur e.iiiir!fére avec le plus grand soin, afin d'éviter, autant que Lide cela se peut, la décomposition du sulfate qui se feapie. forme, et de faire bouillir la matière grillée avec de l'acide sulfurique. S'il se dissolvait de l'argent avec le cuivre, ce qui arriverait peut-être, on le précipiterait par une portion de l'alliage non sulfuré ou par du cuivre pur. En suivant ce moyen,

on économiserait une grande quantité d'acide sulfurique, et l'on n'éprouverait aucune des difficultés que l'on rencontre dans le traitement direct de l'alliage par cet acide. J'entrerai dans quelques détails relativement-à ce procédé dans l'ar-

ticle suivant, qui a pour objet l'examen des moyens qu'on pourra appliquer au traitement des minerais d'argent de Sainte-Marie.

Essais sur le cuivre gris de Sainte-Marie-auxMines (département du Haut-Rhin );

quantité de ce métal, en traitant la matte comme

Par M. P. BERTHIER.

en fabriquer du sulfate sans employer d'acide sul-

La découverte des mines de Sainte-Marie remonte à une date très-ancienne. L'exploitation de ces mines , fréquemment abandonnée et re-

on traite le sulfure de cuivre lorsqu'on veut furique, c'est-à-dire en grillant la matière, rétinite en poudre fine, dans un four à réverbère, à une température convenablement modérée, la lavant dans l'eau pour dissoudre le sulfate formé, grillant de nouveau le résidu, etc.; mais comme il serait nécessaire de répéter ces opérations un grand nombre de fois, les manipulations seraient longues et exposeraient à perdre beaucoup d'argent.

prise, a eu des époques très-florissantes. Dans ces derniers temps , elle languissait entre des mains

inhabiles sans donner aucun produit'. .Grâce à M. l'ingénieur Voltz, une société composée d'un petit nombre d'actionnaires riches et éclairés a entrepris de la relever et de lui rendre son ancienne splendeur. Les premiers travaux ont eu le résultat le plus heureux : la société a eu le bon