Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 238]

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SUR QUELQUES PARTIES

DE LA BOURGOGNE.

Bâle. Nous ne voyons également, dans l'ouvrage de M. Mérian , rien d'analogue à notre lumachelle , si remarquable par son union intime

laquelle lui paraît renfermer, en gîtes subordonnés, tous les gypses décrits par M. Charbaut; à moins que les terrains de grès bigarrés ne manquant totalement dans cette localité, les gypses du grès bigarré ne se trouvent aussi dans la série des marnes gypseuses de Lons - le - Saulnier, et immédiatement au-dessous du muschelkalk. M. Voltz fait connaître d'ailleurs qu'il a observé

avec le terrain de psammite inférieur. Enfin il faut remarquer que le grès ancien de M. Mérian , qu'il classe comme grès bigarré, ne renferme ja-

mais de coquilles, et qu'il est recouvert par les terrains calcaires en superposition transgressive ;

circonstances bien différentes de celles que le terrain de psammite nous a présentées en Bourgogne. Remarquons cependant aussi, comme cir-

constance d'analogie assez frappante , que les grains qui composent la roche du grès ancien de Bâle sont quelquefois réunis par un ciment de baryte sulfatée, et qu'un fait analogue a été observé par M. Hausmann dans le grès bigarré des environs de Gottingue ; remarquons encore que plusieurs géologues indiquent des blocs nom-

breux, ou des couches subordonnées de grès extrêmement quarzeux et presque sans ciment viSible, comme caractéristiques pour la formation du grès bigarré. M. Voltz, dans son mémoire sur les environs Mémoire de M. vottz. de Vie (1), considère les marnes indiquées par

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en Lorraine des passages par mélanges et par alternances, plusieurs fois répétés, entre les deux formations du muschelkalk et du grès bigarré. Il rapporte à. ce dernier terrain le grès métallifère de Hargarten près de Sarrebriick , qui lui paraît

identique avec les gîtes exploités au Bleyberg près de Cologne. M. Voltz, désignant sous le nom de grès vosgien le terrain arénacé qui forme la masse principale des montagnes des Vosges,

paraît le considérer comme un terrain particulier, situé au-dessous du grès bigarré (avec lequel

beaucoup de géologues le confondent aujourd'hui), et au-dessus du todtliegentle, qui est luimême superposé au grès houiller (i). Les nombreux et intéressans renseignemens

M. Charbaut au-dessous des calcaires à gryphites, comme correspondant à plusieurs formations de

(1) J'extrais d'observations postérieures et inédites de M. Voltz (qu'il a bien voulu me communiquer) les indica-

quadersandstein dans les couches de grès ou psammites, subordonnées aux marnes irisées supérieures de M. Charbaut et aux marnes bigarrées de

le grès vosgien au todtliegende, les stratifications sont concordantes, et le tout a l'a.pparence d'une seule formation compoMe de trois membres; quand, au contraire, le

la géologie allemande. il trouve les traces du

M. Mérian. Il rapporte les parties inférieures de ces marnes irisées, ainsi que le calcaire gris de fumée de Bâle, à la formation du muschelkal , (i ) Notice géognostique sur les environs de Vic. (Ann. des mines de 1823, 2e livraison. )

tions suivantes :

Quand le todtliegende est superposé au grès houiller, et

grès vosgien repose immédiatement sur le terrain houiller,

il n'y a pas de liaison entre eux, et les stratifications ne concordent point. Mais quand le grès vosgien repose immédiatement sur le terrain primitif, il y a souvent un passage insensible du granite au grès : on dirait que le granite, restant en place,