Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 189]

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MINERMS D'ÉTAIN 'ET DE CUIVRE

et du minerai, contenant 61 et demi pour ro° a produit 55 au grand fourneau ; ce qui correspond à une perte de 7 et demi pour Io°. Ces résultats sont confirmés par la richesse des scories : en effet, les scories qu'on rejette à

Altenberg contiennent, d'après un essai que

M. Berthier a eu la complaisance de nous communiquer, 58 pour too de matière métallique, composée d'environ 6o pour Io° de fer et 4o pour loo d'étain (1) : d'où il suit que les scories renferment environ 16 pour 100 d'étain métallique. Les scories obtenues par le travail au fourneau

à réverbère, dans une usine de Truro et dans une autre située près de Penzance , ne nous ont donné que 12,40 à l'essai (2) : d'où il s'ensuivrait que leur richesse est moindre que celle des sco-

qué plus haut pour la fonte au fourneau à réverbère dans le Cornouailles. 2 quintaux 72 centièmes, correspondant à 138 kilogr. d'étain, coûtent : écus. gros.

En frais d'extraction et de roulage 27 intérieur.

12

109,96

21

18

I

6

86,94 4,88

20

),

70

12

Frais de transport au jour et de

préparation mécanique.. . . Frais de fondage du sehlich... Frais généraux...

.

fr.

8o

281,78

Ce qui donne pour les dépenses de r000 kilog. une dépense de 2,041 francs ; tandis que, dans le Cornouailles, la même quantité d'étain occasionne une dépense de 2,043 francs.

Cet étain est allié avec une très-petite quantité de tungstène. On a essayé, par la méthode indiquée à la note, §, 54,

DU corixonAnms. 565 ries d'Altenberg , et que par conséquent, sous le

rapport de la perte en étain et de la consomma-

'fion en combustible, il paraît constant que le travail au fourneau à réverbère est plus économique que celui au fourneau à manche. Il reste une question très-importante à décider, c'est de savoir quelle est l'influence de ce procédé sur la qualité de l'étain que l'on obtient. parait certain que dans les arts on préfère, pour quelques usages, l'étain obtenu avec le charbon de bois à celui obtenu avec de la houille. Cette supériorité dans la qualité de ['étain tient-elle

entièrement à la pureté des Minerais que l'on traite au fourneau à manche, ou dépend-elle en partie du contact du charbon de bois ? C'est ce que nous n'osons décider, et ce que l'expérience seule pourra prouver. Mais cette dernière supposition a quelque apparence de vérité quand on se rappelle qu'il existe une différence, non encore expliquée, entre le fer fabriqué avec du charbon de bois et celui fabriqué à la houille, et que, dans les dernières opérations du raffinage du cuivre, on a toujours soin de mettre ce métal en contact avec du charbon de bois. 3o grammes de scories avec une addition de 5 gr. de calcaire correspondant à 2,80 de chaux. Le poids du culot total que l'on a obtenu était de 3o gr. 35 au lieu de 32,80. La partie métallique, qui pèse 9 gr. 3o, est composée à-peu-près de 5 gr. 58 de fer et 3 gr. 72 d'étain. En calculant l'oxigène avec lequel ces métaux étaient combinés dans les scories , on trouve que la perte en oxigène est

de 2 gr. 14, dont un gr. 62 pour le fer et o,5n pour l'étain ; ce qui, ajouté au culot total, donne 32,49 , correspondant à très-peu-près au poids de la matière essayée. il suit de là que ces scories contiennent 3r pour loo de matière métallique et 12,40 pour roo d'étain.

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