Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 188]

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MINERAIS D'ÉTAIN ET DE CTJIVRE

( 5o livres sterlings ) par roi5 liilogr. (1 tonne) de minerai (t). Donc 'où° kilog. d'étain obtenus au fourneau à réverbère dépensent: en nature,

en argent.

1556 kilogr. de minerai valant . . 1943 fr, 75 c. 21 85 1750 kilogr. de houille (2) Dépense en main-d'oeuvre , frais (3) 15 78 de direction, intérêt d'argent, etc

2043 fr. 75

En comparant ces résultats, on voit qu'au

fourneau à manche la perte 'en étain est de 15 pour roo , tandis qu'elle n'est que de 5 au fourneau à réverbère. La dépense en combustible est aussi relativement beaucoup moins forte par ce dernier procédé ; car on consomme 175 kilogro

de houille pour avoir loo kilog. d'étain, tandis que l'on brûle 16o kilogr. de charbon de bois pour obtenir la même quantité d'étain au four-

neau à manche, et l'on sait qu'une partie de charbon correspond à-peu-près pour l'effet à 2

(i) Le prix du minerai d'étain varie avec le prix de l'étain. En 1824, le minerai de qualité inférieure coûtait 750 francs (3o livres sterlings) les iol5 kilog., tandis que le plus purvalait 15oo francs ( 6o livres sterlings). Le prix de la houille est de 12 fr. 5o ( io schellings) par 1015 kilog. ( i tonne ). La dépense en main-d'oeuvre, en combustible , en frais de direction, intérêt de l'argent, etc., est évaluée à loo francs ( 4 livres sterlings) par loi5 kilogr. ( 1 tonne ) d'étain fabriqué ; mais comme nous connaissons très-ap-

proximativement la quantité de houille consommée, on peut regarder Pévaluation de 78,15 francs comme exacte pour ces frais généraux

DU CORNOUAILLES.

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de houille : on peut donc conclure que sous le rapport de l'économie du ,combustible et de la dépense en minerai tout parait être en faveur de l'emploi des fourneaux à réverbère. Nous ajouterons encore une considération qui doit faire préférer cette méthode sous le rapport de l'économie, c'est que l'opération est beaucoup plus simple et qu'elle se fait presque seule. § 7o. Si nous comparons le travail à la houille, en Cornouailles, avec celui au charbon de bois pratiqué à Altenberg , nous parviendrons au même

résultat. En effet, dans l'excellent mémoire de ` M. Manès, inséré dans les Annales des inines de 1823(1), nous voyons, page 870, que 2,041 quintaux d'étain métallique ont consommé 3,507 cor-

beilles de charbon. Le volume d'une corbeille correspond à om,443 mètres cubes, et son poids peut être évalué à 82 kil. 39. On en conclura donc

qu'un millier métrique (i tonne environ) dépensera 2820 kilogrammes de charbon de bois, tandis qu'en Cornouailles la même quantité d'étain n'exige que 1750 kilogr. de houille. En observant que le charbon de bois donne un effet plus grand que la houille, on voit que la dépense en combustible est presque triple à Altenberg. La perte en étain est également plus considé. t'able dans cette dernière contrée. En effet, du minerai contenant 65 pour roo à l'essai n'a donné, au petit fourneau, que 53 pour ioo : d'où il suit qu'il y a eu une perte de 12 pour roo, (r) Dans ce mémoire, M. Manès établit ainsi qu'il suit le prix auquel l'étain revient au fondeur, et qui correspond d'une manière singulière avec celui que nous avons indi-

Comparaison du travail à la houille avec

la fonte ait charbon de bois à Al. tett-bug.