Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 18]

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sua L'EMPLOI

ou les trouer. Mais les gros fils de fer qui les entourent, le réservoir qui les supporte, et le chapeau qui les recouvre, les garantissent de beaucoup d'accideus : et s'il était vrai qu'ils ne fussent pas assez solides, il serait facile d'employer des tissus plus serrés et plus épais, et même des cages extérieures à barreaux plus nombreux et plus forts , et de donner ainsi à .ces lampes toute la solidité désirable en conservant toute leur sûreté. 6'. On a souvent répété que les lampes de sûreté donnaient moins de lumière que les lampes libres et découvertes. On a ajouté que les mailles du cylindre de toile métallique s'obstruaient facilement, et se remplissaientde poudre de houille, et que les ouvriers n'étaient pas assez bien éclairés, sur-tout sur la fin de leur journée et lorsqu'ils ont besoin de beaucoup de lumière pour achever certains ouvrages, tels que le triage de la houille et le choix des remblais Cette objection, il faut en convenir, peut paraître, au premier aspect, n'être pas sans fondement ; il n'y a aucun doute qu'une flamme renfermée dans un cylindre de toile métallique répande au dehors moins de lumière qu'elle n'en donnerait si cette enveloppe n'existait pas. On a reconnu par des expériences directes que la lampe de sûreté perdait un cinquième ou un quart de lumière, qui est interexplosion. En général on peut dire qu'on sera toujours Maître de maintenir la température du tissu aussi basse qu'on voudra, en diminuant les ouvertures, et en augmentant la masse métallique et les surfaces rayonnantes; car le cette température cessera toujours dé s'accroître quand tissu pourra dissiper, par le rayonnement et par le contact de l'air extérieur, toute la .quantité de chaleur qu'ilrecevrà de la flamme de la lampe.

DES LAMPES DE SURETÉ.

cepté par les fils de l'enveloppe. Mais si l'on adapte à la lampe une plaque d'étain ou de fer ou cuivre étamé qui serve de réflecteur, ou un verre plan convexe, placé en dehors, qui rassemble les rayons et les empêche de diverger, on obtient sur tous les points qui sont éclairés en même temps par la lumière directe et par la lumière réfléchie, ou seulement par la lumière réfractée, autant de clarté qu'en pourrait donner la flamme de la lampe libre et découverte. Le réflecteur peut être placé à volonté en dedans ou en dehors du cylindre de toile métallique; mais on concevra aisément qu'il produit plus (l'effet quand il est placé intérieurement (comme celui de la fig. 2 1 , pl. II), que quand

est appliqué en dehors sur l'enveloppe cylindrique de la lampe, parce que, dans le premier cas, les rayons réfléchis n'ont qu'une fois à traverser les mailles de la toile métallique, tandis que dans le second le tissu serait traversé trois fois par les mêmes rayons, tant avant qu'après leur réflexion (1). On peut donc par ces moyens simples, le ré-

flecteur ou la lentille, augmenter, quand on le veut, la lumière portée sur les points où le mineur applique son travail, et la rendre égale à celle de la flamme libre de la lampe. Au reste, quand il ne serait pas possible d'obtenir d'une lampe de sûreté la même lumière que d'une lampe ordinaire, il ne faudrait pas moins (i) Si l'on n'avait pas besoin de faire servir lé réflecteur à dimiduer le passage .de l'air-dans la lanterne (voyez la note (5) de la page no) , on pourrait le placer en dehors, et Pincliner de manière à. réfléchir la lumière .hors du cylindre dans telle direction qu'on voudrait. 3.

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