Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 16]

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SUR L'EMPLOI

DES LAMPES DE SURET.

et on les dégraisse, soit en les plongeant dans de l'eau chaude qui tient un peu de potasse en dissolution, soit en les exposant à un feu clair qui brûle la suie et l'huile qui les salissent. Dans le premier cas, après avoir lavé les cy-

lampes, éprouver leur sûreté en les plongeant allumées dans un baril qu'on aura rempli d'un mélange détonnant de gaz inflammable et d'air ordinaire; mais cette épreuve, une fois faite, ne

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lindres, on les rince dans l'eau claire, on les brosse en dedans et en dehors, et on les fait sécher.

Dans le deuxième cas, on fait tourner chaque cylindre pendant une minute seulement sur le feu , et lorsqu'ils sont refroidis , on les brosse pour enlever toute la poussière charbonneuse qui les recouvre. Cette deuxième méthode est préférée aujour-

d'hui à la première; elle altère moins le tissu des cylindres et laisse sur les fils de ce tissu une sorte de vernis qui prévient leur oxidation

150. On visite ensuite toutes les parties de la

lampe; on met au rebut tous les cylindres de toile métallique qui ont quelque défaut, et l'on renvoie aux ateliers les réservoirs et les cages qui ont besoin d'être réparés (2). 16°. Quand les cylindres dont la toile est en fil de fer doivent rester quelque temps en magasin sans être employés, et qu'ils ne sont pas encore couverts d'un enduit de rouille, il faut les huiler pour empêcher qu'ils ne se détériorent. 17°. On pourra aussi, avant de se servir de ces -

(s) Un ouvrier un peu exercé peut nettoyer deux cents lampes dans une journée. (2) Les réparations les plus ordinaires consistent à redresser les barreaux de la cage qui sont courbés, à resserrer les rivures de ces barreaux qui ont pris du jeu, et à resouder les tubes qui aboutissent au fond du réservoir et qui laisseraient échapper l'huile de la lampe.

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doit pas dispenser de l'examen journalier auquel

chaque lampe doit être sévèrement soumise,

quand elle revient de la mine -et avant qu'on l'y reporte.

70. 'Réponses à quelques objections qui ont été faites contre les lampes de süreté. Quoiqu'une expérience de plusieurs années ait prouvé, dans un grand nombre de mines de diverses contrées de l'Europe, toute l'efficacité de la lampe de sûreté, il ne sera peut-être pas inutile de réfuter ici tout ce qu'on a objecté pour en rejeter l'usage. ro. On a prétendu que des potissières de ma fières combustibles suspendues dans l'air pénétreraient dans l'intérieur de l'enveloppe cylindrique, et qu'elles pourraient s'y allumer, en res sortir enflammées et causer l'explosion. Mais on a jeté à plusieurs fois de suite de la poudre de houille et de pyrite, de la poudre à canon pulvérisée et mêlée de poudre de charbon, dans les lampes qui brûlaient dans un mélange de gaz plus explosif que le gaz inflammable des mines, et l'explosion n'a pu être communiquée au dehors. L'explosion n'a pas eu lieu non plus quand on laissa ces matières flotter dans cette atmosphère, ni même quand on les eut amoncelées sur le sommet du cylindre, qui avait acquis la chaleur rouge (r). (i) Voyez les diverses expériences rapportées, pages 36,